Culturellement, la question du deuil a toujours été une fameuse source d'inspiration, aussi bien en littérature qu'au cinéma ou, plus récemment, en télévision avec la sublime série Six Feet Under.La différence, c'est que là où Alan Ball analyse la non-communication au sein d'une famille à travers leur activité professionnelle, Yasmina Reza ne voyait quelques années auparavant que de la frustration sexuelle et des rancoeurs fraternelles. Bien sûr, un enterrement est souvent l'occasion de régler ses comptes dans les familles sous tension, mais rien ici ne vient alléger un tantinet le récit : noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Tout le monde a raté sa vie, sauf peut-être ce couple un peu moyen intellectuellement, sans doute trop simple pour souffrir. J'avoue avoir beaucoup de mal avec le milieu que décrit Reza car il s'enferme sur lui-même en jugeant les autres avec condescendance. D'autant qu'aucun personnage n'est véritablement attachant ; en soi ce ne serait pas un problème si les dialogues étaient à nouveau creux, soulignant le vide de chacun. Si Reza parviendra à instaurer un climat tendu dans "Art", il faut bien admettre que ces "Conversations" sont très loin de rendre nerveux mais, plutôt, pétri d'ennui...
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le 27 janv. 2013

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