Le Crépuscule des idoles du philosophe Friedrich Nietzsche pose le problème des idoles, celle-ci sont vénérée et rarement critiquée.
Ainsi Nietzsche se propose de remédier à cela en commençant par le "Dieu" de la philosophie, Socrate.
Socrate est malade, il est malade de la vie.
Celui-ci n’eut de cesse de privilégier le monde de l’esprit au dépens du monde physique qu’il ne considérait pas. Alors que la mort vint à lui, il demanda à ce que l’on sacrifie un coq à asclépios, Socrate considère alors la vie comme maladie.
Celui-ci fascinait, il représentait un extrême "mal universel" tout en étant la solution à celui-ci. De Socrate vint l’idée de "choses" perpétuelles, telles que le rationalisme que les philosophes ne manqueront pas d’instaurer comme "loi" qui condamneront par conséquent les instincts, chose que Nietzsche déclarera comme décadent.


Mais alors, le rationnel existe-t-il réellement ?
Nietzsche pense le rationnel par les sens, le rationnel et la morale qui en ressort ne sont que des moyens de vengeances sur la vie qui leurs est sans sens.
Le "rationnel" que l’on entend par défaut falsifie l’empirisme des sens qui démontrent le changement perpétuel et ainsi ne mentent pas.
La seule science est l’acceptation du savoir des sens, la métaphysique la théologie ainsi que la psychologie ne sont que des pré-sciences, les mathématiques n’ont que peu de valeur, car la réalité n’y est jamais présente.
Ainsi seul le monde des sens existe, pourtant cessé de penser le monde "vrai" reviendrait à cesser de croire celui de l’apparence.
Mais alors quel serait le vrai monde ?
Celui-ci serait pour Nietzsche le "monde vrai inaccessible", le "midi" où commence l’enseignement de Zarathoustra.
L’idolâtrie du christianisme est une fuite de ce "monde vrai inaccessible" par la morale et le paradis, celle-ci ne possède aucun sens sans "arrière monde», car c’est ici dans ce monde arrière qu’est la morale.
L’homme ne peut juger le tout, car faisant partie de celui-ci, cette impuissance se console par un "arrière monde" dans laquelle la perception d’un tout est possible.
La morale chrétienne tue les passions à leurs naissances et par conséquent la vie, elle se traduit par une haine de soi.
Le crépuscule des idoles est une critique assez intéressante, Nietzsche n’hésite pas à balancer des petites crottes de nez insidieusement à certaines "célébrités" et c’est assez drôle.
La critique de Nietzsche remet en cause alors les pensées par le corps et les conditions de "vie" du penseur qui deviennent alors caducs ou probablement faux. Ils semblent d’après les descriptions de Nietzsche et de certains ouvrages assez nihiliste, ouvrant une autre vision sur l’individualité de ses penseurs.
(il est assez plaisant aussi de découvrir quelques petits clins d’œil à certaines de ses œuvres tel que "Ainsi parlait Zarathoustra" ou "par-delà le bien le mal" ou encore l'origine du "Ce qui ne tue pas nous rend plus fort")

Kyslegion
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le 25 mars 2015

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