C'est tellement exactement ça.
Ce balancement perpétuel entre espoir et découragement. Petites victoires et petits pas, malgré les grands retours en arrière. Les petites lâchetés, parce que parfois, l'énergie n'est pas là pour en recadrer un pour la centième fois. Les explications qui ressemblent plus à des noyades dans l'imprécis, les vannes qui fusent, la face qu'il faut garder, les piques blessantes qui leur mine le moral, peu à peu, les tracas et les dépressions qui s'accumulent dans la salle des profs...
Oui, j'avoue, François Bégaudeau l'a bien cernée, cette ambiance propre à l'enseignement, si particulière et difficile à rendre pour qui n'est pas passé de l'autre côté.
Pourtant, je ne suis pas d'accord avec lui. Parce qu'il a trouvé un moyen de s'en sortir qui l'oblige à taper sur la tête des élèves pour garder la tête hors de l'eau. Mais quand même, on sent qu'il fait ce qu'il peut, qu'il donne beaucoup et ça, ça compte.