J’ai entendu parler de ce livre depuis un petit moment, il est considéré comme LE livre qui a renouvelé l’univers vampirique, celui qui a inspiré bons nombres de séries littéraires et cinématographiques depuis une vingtaine d’années. Rendez-vous à la fin de la chronique pour comprendre pourquoi.


Avant de commencer la lecture de ce livre, il faut savoir qu’il est le premier tome d’une série de onze livres intitulée « Chroniques des vampires« . C’est toutefois le tome le plus célèbre notamment grâce à son adaptation cinématographique réalisée en 1994 avec Brad Pitt, Tom Cruise, Antonio Banderas et Kirsten Dunst. Le film ne m’a pas influencé puisque je ne l’ai pas vu.


Je vais commencer par ce qui m’a le moins plu. J’ai mis presque 15 jours à le lire, il s’agit de 511 pages vraiment denses avec peu d’aération (seulement 4 chapitres) donc j’ai ressenti un manque de rythme et de twists, bref, ce n’est pas un page-turner. Le livre date de 1976 alors le vocabulaire et la traduction apportent un aspect un peu vieillissant à la lecture… J’ai trouvé quelques longueurs, des descriptions un peu longues même si ça ne m’a pas vraiment dérangé. J’ai également trouvé que certaines descriptions sont un peu floues. Par exemple, je savais qu’il s’agissait de la description d’une bagarre mais je n’arrivais pas à visualiser action par action, mais cela vient sûrement du style de l’autrice. Tous ces éléments font que ce livre ne pourra pas être un méga coup de coeur.


Malgré tous ces éléments ne donnant pas trop envie, je veux bien l’admettre, j’ai énormément aimé ma lecture. J’ai trouvé l’ensemble d’une grande profondeur, c’est un vrai classique du genre. Les personnages sont très charismatiques, Lestat, Louis, Claudia, Armand… Je comprends que le film ait mis en scène des acteurs avec une telle notoriété. J’ai beaucoup aimé la relation quasi-malsaine entre Louis et Claudia, cette petite fille devenue vampire, condamnée à jamais à rester dans son corps de petite fille… Anne Rice a également perdu sa petite fille souffrant d’une leucémie du même âge que Claudia et elle explique elle-même que l’écriture de ce roman lui a fait l’effet d’une thérapie.


J’ai aimé l’ambiance. Louis de la Pointe du Lac est le maître d’une plantation en Louisiane, vit à la Nouvelle-Orléans et il aime l’art et la découverte du monde qui l’entoure. C’est un homme qui vit une dépression depuis la mort de son frère et qui erre dans les rues comme un mort-vivant, Lestat décide de lui donner l’immortalité en le faisant vampire… Grand mal lui en a pris. Il y a une ambiance mystique et étrange difficile à définir très agréable à lire.


Certains dialogues sont fabuleux, nous comprenons que l’immortalité des vampires est un poison qui les ronge petit à petit. Ces êtres terrifiants vivent dans une quête de sens et une perte d’identité permanente à mesure que les décennies s’écoulent. Ces êtres qui n’ont plus rien d’humains sont finalement « humains, trop humains » comme dirait Nietzsche. C’est Anne Rice qui ose donner ce côté humain et mélancolique aux vampires, voilà pourquoi elle relance l’engouement autour des vampires !


J’aimerais bien lire la suite concernant Lestat, mais je ne suis pas sûre que le reste de la saga vaille tellement le coup… À voir avec le temps…

Culturiosites
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le 17 sept. 2018

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