Jazz, eugénisme et... orgies romaines ?
Sérieusement ?
Lorsque j'ai attrapé ce bouquin, j'ai cru tomber dans un classique polar un peu noir de Vernon Sullivan. Je venais de finir "Elles se rendent pas compte", et en entamant celui-ci, j'ai cru que Vian restait fidèle au style de son pseudonyme.
Ça n'en a peut-être pas l'air, dit comme ça, mais j'ai adoré. C'est extrêmement bien écrit, acide, plein d'humour, rythmé, et surtout, surtout, toujours surprenant. Ce n'est pas mon Vian préféré, mais ça aide énormément à comprendre cet auteur. Donc, au final, allez-y avec précaution, mais allez-y, c'est du bon.
Attention : spoilers
Intro à l'ambiance jazzy, protagoniste beau gosse et beau parleur (un peu bêta par moments aussi, mais bizarrement son intelligence fluctue beaucoup tout au long de l'histoire), enlèvements, meurtres... On peut pas se tromper quand on lit ça.
Viennent ensuite les traditionnelles investigations détectivesques, les courses poursuites, les bagarres. Jusque là tout va bien. Classique, agréable, on peut se laisser porter en toute confiance.
Au milieu, j'ai cru être en train de lire du James Bond mâtiné de SF : opération commando, scientifique fou et usine de clones ? Allons bon, pourquoi pas ? Continuons...
Bon, j'approche de la fin apparemment : assaut de parachutistes sur l'île où se trouve la base secrète du méchant de l'histoire. Ok, c'est clairement une fin de film d'action. Il y a même les scènes de fesses obligatoires juste avant le déluge d'explosions. Mais de la part de Vian ? Est-ce vraiment ce qui m'attend ?
Ha non, c'était juste que ça partait complètement en sucette. On finit sur les interrogations philosophiques d'un culturiste et d'un mannequin slip, perdus au milieu au milieu d'une partouze géante dans un jardin d'éden en kit... Normal.