Après la lecture du cycle des Robots qui reste pour moi mon meilleur souvenir en terme de lecture de romans, il était évident que je devais m'attaquer à autre chose chez Asimov et c'est sans conteste son autre saga, Fondation, qui s'est naturellement imposée à moi. Toutefois, le premier contact avec le premier tome ne s'est pas très bien passé. J'ai été réellement décontenancé par la différence dans la manière dont Asimov écrit son histoire par rapport au cycle des Robots.
Qu'importe, j'ai déposé le livre, remis sa lecture pourtant bien avancée pour repartir à zéro dans de meilleures auspices. Grand bien m'en a pris. En réalité, Fondation, c'est un livre d'histoire futuriste. Le but d'Asimov est d'imaginer le futur des hommes et d'en écrire ses grandes lignes, à sa façon. Chaque chapitre important débute avec une citation reprise de l'Encyclopaedia Galactica, encyclopédie fictive.
Pas question ici de s'attacher aux personnages. En effet, comme c'est un livre d'histoire qui se déroule sur environ 200 ans, les héros sont furtifs. La Fondation, quant à elle, demeure. C'est bien là le plus important, c'est que les personnages ne sont que prétexte à ce que leur mission dure. Mais chacun d'entre eux joue un rôle primordial dans le bon fonctionnement du projet de Hari Seldon. Un projet très important pour le futur de l'humanité.
Fondation est une oeuvre à dimension politique. Le récit a été écrit en cinq nouvelles durant la Seconde Guerre mondiale et publiée en un même livre, celui-ci donc, en 1951. C'est donc en pleine période de trouble et d'anéantissement qu'Asimov imagine cette histoire. Le récit prévoit donc l'effondrement de l'humanité, mais comme souvent chez Asimov, véritable optimiste de l'être humain, l'homme se relève par son intelligence et par l'action des gens "bons". Dans ce premier tome, Asimov imagine des crises majeures où la guerre est proche et avec cela, la destruction de la Fondation, mais à chaque fois, les personnages importants de cette Fondation réagissent de manière intelligente et sans utiliser la violence pour régler les conflits. Il y a évidemment un message utopiste chez cet écrivain.
Asimov, également homme de science, fanatique de l'univers et des étoiles a imaginé encore une fois un univers riche. Preuve en est que bon nombre d'oeuvres derrière se sont inspirées de Fondation: Star Wars ou Dune pour n'en citer que deux. L'Empire représentant l'ombre de l'humanité, celle qu'elle est à l'heure actuelle, et la Fondation représente la lumière et la voie à suivre pour atteindre un niveau supérieur d'humanité. Et le tout est presque toujours juste dans le ton.