Une ambiance de science-fiction sans... fiction ni science
Aucune véritable description de l’environnement ou de l’ambiance. On est censés être dans le futur, mais à aucun moment on ne le ressent vraiment. Peut-être qu’au début, l’auteur tente deux-trois vagues descriptions… mais c’est tellement superficiel qu’on oublie vite dans quelle temporalité on est censés évoluer.
De la politique, oui, mais sans matière ni tension
Quand on suit un personnage censé être un homme politique, on s’attend à voir un minimum d’action, ou du moins une mise en application concrète des idées. Mais non, ça blablate, ça fomente, ça cogite… dans le vide. Je ne demande pas un Star Wars, mais là, ça manque cruellement de nerf.
Des antagonistes en mode "je crie donc j’existe"
Les antagonistes sont tous des grandes gueules moralisatrices. Chaque discussion (et mon dieu que ça discute !) finit immanquablement par une explosion verbale, un claquage de porte, ou un "vous êtes tous des cons" implicite. Et au milieu de ce brouhaha, il y a Arline — probablement l’alter ego de l’auteur — qui reste froid, supérieur, toujours un coup d’avance. D’abord intrigant, puis insupportable à force de prétention.
Un matérialisme un peu trop auto-satisfait
C’est un roman qui place la science au-dessus de tout, de manière assez binaire : l’esprit scientifique, rationnel, fataliste, sauve le monde. Voilà. C’est simple, trop simple. On sent que l’auteur est un scientifique qui se regarde écrire. Un peu d’auto-branlette intellectuelle, oui. Il oublie en route ce qui rend l’humanité humaine : les émotions, les contradictions, la pensée sensible. Bref, il a zappé l’humain, ce détail sans importance.