Frangine par Lou Knox

J'ai mis du temps à reprendre la plume, j'en avais marre d'raser le bitume. Il était temps que je m'y remette en plus j'vais vous parler d'une comète.

Envoyé directement en intraveineuse postale par les Editions Sarbacanes (qui nous sont fidèles sur le Combat Oculaire), j'ai déballé la bête, lu la quatrième de couv' surtout pour débuter ma quête.

Frangine c'est surtout l'histoire de Pauline, ado mignonne pas du tout conne, un peu banale quoiqu'originale. Du moins dans son bahut, on la pointe du doigt et on l'exclue. On lui demande même de faire ses preuves en taillant des pipes, un ramassis de boloss qu'ont trop complexé sur Oedipe.

Pasqu'en fait ouais j'vous ai pas dit, Pauline son exclusion elle le doit au fait que ses deux parents soient deux femmes. Pour nous normal, on voit même pas ce qui pose problème. Surtout que son frère, celui qui raconte bien l'histoire, est passé par là sans que ça affecte mal sa mémoire. C'est donc le point de vue du frangin qui prend ce qui lui tombe sous la main. Il essaye de comprendre ce qui se passe, ressasse le passé de ses mamans et des difficultés à s'aimer quand on est trop mal catalogués.

Deux mamans, une grand mère qui renie, des problèmes professionnels, l'âge bâtard du lycée qu'en met plein la gueule, v'la les ingrédients du cocktail Frangine, très bien servi par Marion Brunet. Elle dégueule à la fois la violence de ces personnes remplies d'amour servant de chair fraîche à ces vautours, mais également l'incompréhension face aux clichés d'une ado dans sa première année de lycée.

En gros ma gueule tu peux me faire confiance, d'façon c'est clair si c'était bidon j'y aurais pas donné sa chance. Procure toi tout ça, tu verras ça fait réfléchir.

Moi j'voulais remercier Marion Brunet qui pour une fois dit les mots justes sans avoir besoin de stigmatiser. Je suis pas du genre à aimer les romans d'amour, mais celui là je fais exception, parce qu'il contribuera peut-être à une putain d'Révolution.

BANG BANG !