Contrairement au premier tome, recueil de nouvelles et d’autant d’éclairages différents sur la guerre inlassable entre l’humanité et les machines, Frère assassin est un roman et une histoire à part entière qui se focalise sur la lutte des habitants de la planète Sirgol face à l’envahisseur inhumain…
Ici, on y va carrément de part et d’autre à coups de voyages dans le temps répétés, chacun cherchant à altérer le cours des évènements passés afin de détruire l’ennemi. Si le thème n’est certes pas nouveau dans la SF, il n’est pas si mal implémenté ici mais demeure éminemment casse-gueule tout de même, surtout à la fin qui laisse complètement incrédule, l’auteur nous sortant une pirouette au dernier moment !
On ne s’ennuie pas vraiment et style propret reste assez agréable mais on a a du mal à croire à tout ce salmigondis foutraque de missiles temporels et de retours en arrière impromptus. Le berserker est toujours aussi menaçant, duplice et sournois mais son point de vue est trop laissé de côté, contrairement aux nouvelles du premier tome qui mettait merveilleusement en relief cette dualité si opposée entre la machine et l’organique.
Un bouquin en nette demi-teinte donc, un peu trop pâlot et ramolli et aux personnages trop transparents pour être honnêtes, à l’image d’une histoire souvent abracadabrante bien que certainement intrigante, du moins pendant un certain temps.