Avec Huit femmes, Robert Thomas signe une pièce policière qui se lit comme un huis clos étincelant. Huit personnages féminins, un meurtre, et un secret qui circule de l’une à l’autre : tout est là pour créer une atmosphère à la fois mystérieuse et théâtrale. Ce qui m’a séduit, c’est l’intelligence de la construction : chaque femme a sa voix, son tempérament, son éclat. Pas de rôle secondaire, toutes comptent dans cette mécanique tendue.
La pièce joue avec les codes du polar et du théâtre de boulevard : ça discute, ça se dispute, ça s’accuse, et chaque réplique peut être une clé ou un piège. On sent la volonté de surprendre le spectateur/lecteur, et même si certaines révélations paraissent aujourd’hui un peu datées ou attendues, la tension se maintient avec une belle énergie.
C’est une lecture qui amuse autant qu’elle intrigue, avec ce parfum de théâtre à l’ancienne, où tout se joue dans les dialogues et les caractères. On rit parfois, on soupçonne toujours, et on se laisse prendre au jeu, même si l’intrigue n’a pas la profondeur psychologique des grands drames.
💬 En résumé
Une pièce vive et astucieuse, où le huis clos devient un terrain de jeu théâtral plein de rebondissements.
🖋️ À lire si tu aimes les polars élégants qui se savourent comme une partie d’échecs entre personnages hauts en couleur.