L'épopée idéale pour la gamine de 16 ans que j'étais

Dans une Amérique post-apocalyptique, connue sous le nom de Panem. Un puissant gouvernement répressif, le Capitole, qui s'est formé après une période de troubles et de destruction, contrôle les douze districts de Panem et leur impose de participer à un jeu télévisé créé pour contrôler le peuple par la terreur. Douze garçons et douze filles tirés au sort participent à cette sinistre télé-réalité, que tout le monde est forcé de regarder en direct. Une seule règle dans l'arène : survivre, à tout prix. Quand sa petite sœur est appelée pour participer aux Hunger Games, Katniss n'hésite pas une seconde. Elle prend sa place, consciente du danger. À seize ans, elle a déjà été confrontée plusieurs fois à la mort. Chez elle, survivre est comme une seconde nature...

 Du haut de mes 16 ans j'ai véritablement adoré ce roman que j'avais dévoré un soir en 6 petites heures. Rien que le premier chapitre m'avait transporté. D'ordinaire, il faut du temps pour mettre l'histoire en route et le récit prend son rythme progressivement et va en s'améliorant. Et bien, dans le cas présent, le début avec la présentation de Katniss, une jeune fille de 16 ans qui, malgré son jeune âge, s'occupe de sa mère et sa petite sœur et sont écriture fluide m'avait séduit. Elle est le genre d'héroïne forte et indépendante à laquelle on adore s'identifier adolescente: maligne, courageuse, mûre, et ayant le sens des responsabilités. Elle est très forte pour son âge, sait se débrouiller toute seule pour survivre, mais elle est également d'une innocence et d'une vulnérabilité touchantes. Grâce à la narration à la première personne du point de vue de Katniss l'émotion est très présente et on s'attache énormément au personnage à son personnage. La suite du roman suit ce même style  avec énormément de retournements de situations et de tours de passe passe de l'auteur afin de dérouter Katniss et le lecteur. La dénonciation de la télé-réalité et d'une société hyper hiérarchisé y est flagrante et plutôt bien conçue. En conclusion un livre à posséder absolument dans sa bibliothèque. 

Malheureusement je n'ai d'autre choix que de finir avec quelques mots sur le film que l'on a adapté du roman, que dire de plus, comme toujours un massacre, un univers dénaturé au profit du spectaculaire, une histoire d'amour surfaite aux accents nunuche et une actrice (Jennifer Lawrence) faible, insipide et disons le prétentieuse voir exasérante (désolé pour les fans) en comparaison du personnage du roman. En bref, une adaptation une nouvelle fois désespérante, si un jour on propose une lois pour empêcher les adaptations, je voterai pour.