le 2 mai 2021
Trumbo charge à l'arme lourde
De Johnny s'en va-t-en-guerre, j'avais vu le film qu'en avait tiré Dalton Trumbo de son livre. J'avais apprécié mais j'avais trouvé cela un petit peu exagéré dans son propos. Qu'en est-il du livre...
Je te préviens petit GI Joe en devenir, petit défenseur de la Liberté et de la Démocratie. Si tu lis ce livre, tu vas t'en prendre plein la gueule et t'en auras pour ton grade (j'ai pas pu m'empêcher).
Si t'es masochiste alors ça va. Et pour les autres, pour les anti-militaristes alors tout va bien. C'est un brin mélo, mais ça reste super violent (mentalement je parle).
Joe Bonham s'enrôle dans la guerre de 14/18 avec ses petits copains américains et anglais et se fait littéralement transformé en madeleine après qu'un obus lui tombe fatalement dessus. Il se retrouve cloué dans un lit d'hôpital, bandé de partout.
Dans la première partie du roman, chaque chapitre évoque un souvenir de son enfance et se termine par la découverte de l'amputation d'un de ses membres. Aveugle, sans mâchoire (impossible de parler), pas de nez, plus de visage, plus de bras, plus de jambes, ...
Bref, un gros morceau de barbaque qu'on maintient en vie uniquement pour l'avancée de la médecine militaire (merci l'armée). Joe va pourtant grâce aux vibrations captées dans sa chambre et à la chaleur du soleil, se constituer un calendrier et tenter de communiquer par ses propres moyens.
Ecrit bien avant Le Scaphandre et le Papillon (éditions Robert Laffont), ce qu'on lit n'est ni plus ni moins un locked-in syndrome. Le héros est enfermé à l'intérieur de son corps, qui peut s'avérer être une véritable prison dans laquelle même le suicide est impossible.
Trumbo vomit la guerre. Le livre est publié quelques jours avant le début de la Seconde Guerre mondiale, il rencontre alors un franc succès, puis sera interdit, et de nouveau réédité. Un parcours de combattant pour une vision réaliste des nations qui poussent leurs enfants à se massacrer au nom d'une idée.
J'vous conseille de mater le film en complément, qui est tout aussi bon.
Fou, maso. Si vous en êtes, y'a pu qu'à.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 3 juin 2020
Critique lue 165 fois
le 2 mai 2021
De Johnny s'en va-t-en-guerre, j'avais vu le film qu'en avait tiré Dalton Trumbo de son livre. J'avais apprécié mais j'avais trouvé cela un petit peu exagéré dans son propos. Qu'en est-il du livre...
le 26 oct. 2025
Toujours dans la poursuite de l’exploration de la Première Guerre mondiale et de ses traumatismes, Johnny s’en va-t-en guerre est un inclassable. Ce n’est ni un récit de tranchée, ni une chronique de...
le 3 juin 2020
Je te préviens petit GI Joe en devenir, petit défenseur de la Liberté et de la Démocratie. Si tu lis ce livre, tu vas t'en prendre plein la gueule et t'en auras pour ton grade (j'ai pas pu...
le 11 oct. 2021
Hm. Je suis un brin emmerdé minou. Tu vois y'a tous les ingrédients pour que ce livre suscite une petite curiosité ; des voyages dans le temps, un café, l'histoire de quatre femmes qui vont profiter...
le 23 sept. 2021
Comme pour chaque essai de Mona Chollet que j'ai pu lire, c'est assez difficile pour moi de donner mon avis sans passer par un vécu perso, d'assimiler chaque phrase, chaque situation en se comparant,...
le 14 mars 2021
Ce titre est un petit leurre. On met du temps à s'en rendre compte parce que l'histoire commence belle et bien sur le changement de régime de Yonghye, régime qu'elle suit comme une évidence depuis...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique