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Les premières pages sont les meilleures du livre : un genre de réécriture "+ 50 ans" du « Je me souviens » de Perec, qui est en réalité un "Nous nous souvenons" déguisé. Une fois cela passé, on retombe dans le principal écueil de l'auto-fiction : un narcissisme si constant qu'il en devient presque invisible.
On retrouve quelques passages intéressants quand la narratrice se départit enfin de son sérieux : il faut, pour goûter ces lignes, avoir été un(e) adolescent(e) de centre-gauche qui s'invente des origines étrangères…
Bien sûr, l'écriture est fluide, et il n'y a pas de grosse faiblesse en dehors, je le redis, de ce narcissisme que rien ne rachète. Car, à moins d'être racontée par un génie du style (ce qu'Alice Zeniter n'est pas), une vie doit présenter un minimum d'intérêt en soi. Et une histoire d'amitié sur fond d'amour administratif n'y suffit pas.
Alcofribas
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le 6 août 2013

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Alcofribas

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