le 13 nov. 2025
Critique de Kolkhoze par lireaulit
« Et mon père et ma mère et mes cousines et mon grand-père et les tantes et le cousin du beau-frère et les amis de mes parents et ma sœur. Et moi et moi et moi... » Allez, je suis méchante mais...
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Dans Kolkhose, Emmanuel Carrère nous offre un regard à la fois intime et documenté sur la Russie post-soviétique. À travers un récit de voyage où il mêle ses observations personnelles et ses interrogations sur l’état du pays, l’auteur nous plonge dans les vestiges d’un système politique qui, après l’effondrement de l’Union soviétique, peine à se redéfinir. Ce qui se dessine est un tableau complexe, où l’histoire et les réalités contemporaines s’entrelacent, et où le passé soviétique continue d’influencer profondément la société russe actuelle.
Une Russie en pleine mutation
Carrère scrute les transformations de la Russie, marquée par l’héritage du communisme et les mutations économiques qui façonnent un nouveau paysage. Le livre ne se contente pas de dresser un constat politique ou historique, mais cherche à comprendre les individus qui, au cœur de ce bouleversement, sont porteurs d’une mémoire collective souvent déchirée. Les rencontres avec des personnages divers, pris dans les contradictions de leur époque, enrichissent cette réflexion, offrant au lecteur une vision nuancée d’une nation en pleine crise d’identité.
Un style clair et réfléchi
L’écriture de Carrère, précise et fluide, évite le pathos ou les jugements hâtifs, permettant une immersion dans la réalité russe sans sombrer dans la simplification. Son regard curieux et réfléchi donne au livre une dimension à la fois accessible et profondément engageante, où l’histoire d’un pays se mêle à celle d’un homme en quête de compréhension. Kolkhose s’impose ainsi comme un ouvrage captivant pour quiconque souhaite appréhender la Russie contemporaine sous un angle à la fois personnel et historique.
Créée
il y a 2 jours
Critique lue 3 fois
le 13 nov. 2025
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