La dualité d’une monarchie dans une tragédie plus qu’accessible.

De manière générale, j’évite de lire les pièces des théâtres car j’ai préféré les voir. Pourtant avec cette petite pièce, je n’ai pas eu à me faire violence pour apprécier la tragédie.

L’aigle à deux têtes représentent deux personnages tragiquement condamnés à mourir d’une manière ou d’une autre. Une reine veuve dont la vie a perdu son sens et un jeune poète anarchiste mystérieusement semblable au roi mort.

Au début certes, l’histoire semble n’avoir rien de très original. Mais ce qui fait la force de cette pièce, ce sont les discours de Stanislas et de la Reine, critiques sur l’absurdité du système monarchique, ainsi que de leurs propres personnes.

L’aigle à deux têtes, c’est l’opposition extrême entre la figure la plus riche et la figure la plus pauvre du pays qui, à partir de leur rencontre, sont immédiatement placés d’égal à égal.

Cette pièce a aussi la force de terminer d’une manière surprenante et imprévisible, bien qu’elle soit tragique. Très accessible, elle est une très bonne manière de s’initier au théâtre et à la tragédie pour les moins avertis.