J'ai de nouveau apprécié relire ce monument de la littérature d'aventure qu'est L'Île au Trésor de Robert Louis Stevenson, que j'ai ressenti le besoin d'en faire cette critique. C'est un de ces classiques qui vous emportent loin et qui ont défini un genre ! Cependant, même si j'ai adoré l'aventure et son souffle épique, je ne peux pas dire qu'elle soit parfaite. Cette critique est donc l'occasion de partager les points forts qui m'ont conquis, tout en mentionnant les quelques éléments qui m'ont moins convaincu, d'où ma note de 7/10.
- Ce qui m'a immédiatement captivé, c'est l'ambiance que Stevenson installe dès les premières pages, avec l'arrivée du vieux flibustier à l'auberge. Le récit, mené par le jeune Jim Hawkins, est une vraie plongée immersive dans l'imaginaire pirate. L'excitation de la découverte de la carte et le départ sur l'Hispaniola sont des moments de pur bonheur narratif.
- Le point fort absolu du livre, c'est Long John Silver. Quel personnage fascinant ! Ce n'est pas un méchant ordinaire, mais un homme d'une intelligence et d'un charisme redoutables, capable de duplicité tout en montrant une certaine affection paternelle pour Jim. Cette ambiguïté morale est le véritable trésor du roman. J'ai aimé la façon dont Jim, au fil de ses prouesses et de ses désobéissances, se forge un caractère en côtoyant la sauvagerie des pirates. C'est une quête initiatique réussie.
- Cependant, pourquoi 7/10 et non un ,8, 9 ou un 10 ? Pour le lecteur d'aujourd'hui, le rythme de certains passages sur l'île, notamment les longues descriptions de l'installation ou des stratégies entre les « honnêtes gens » et les mutins, m'a semblé parfois un peu lent. L'action, bien que présente, est par moments diluée. De plus, à part Silver et Jim, certains personnages secondaires (Trelawney, le Docteur Livesey) sont un peu unidimensionnels, représentant clairement le bien contre le mal.
En conclusion, L'Île au Trésor est une lecture essentielle qui a posé les bases de tout ce que nous aimons dans les histoires de pirates : la carte marquée d'un X, le perroquet qui parle, et le fameux trésor enterré. C'est une aventure solide et efficace, mais qui, à mon sens, manque de la profondeur constante et de l'intensité implacable des plus grands chefs-d'œuvre. Néanmoins, il faut l'avoir lu, ne serait-ce que pour la complexité diabolique du grand Silver.