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le 29 nov. 2015
Bof.
Silverberg, j'aime sa plume depuis longtemps. J'aime son choix des mots, sa narration (ici très particulière, mais toujours exemplaire) efficace, le rythme rapide et enlevé de ses phrases, leur effet...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Entre les losers magnifiques chers à Monsieur Toussaint Louverture et les névrosés et obsédés à la Woody Allen, voici David Selig, un type tout à fait oubliable, qui traine lentement sa vie dans New York. Et pourtant David avait le potentiel pour réussir, voire plus : il est doté du talent rare de lire dans les pensées. Mais ce gène de surhomme en puissance ne se développera jamais, la faute à sa tendance incorruptible à la médiocrité, qui l'empêchera toujours de sortir de sa condition.
Le pire étant que son pouvoir, qu'il a découvert durant l'enfance, s'estompe peu à peu, et il s'angoisse énormément de se retrouver seul sans lui, et devenir ainsi encore plus banal. En repensant à ces années de télépathie, il constate que ce don était souvent une malédiction, un poids. Le voilà tiraillé entre la hantise de le perdre et la fatigue de vivre avec. On apprends ponctuellement de quelle façon sa vie peu mouvementée a tourné autour de ce don : comment il a séduit et perdu son premier grand amour, comment il a rencontré celui qui possédait le même pouvoir que lui, et celle qui y était insensible, comment la télépathie a ruiné ses relations avec sa famille, et surtout avec sa sœur, et comment il en essaye de s'en servir pour vivre.
Sur un concept extrêmement simple et parfaitement exploité, Silverberg nous livre un roman de science fiction très réaliste, prétexte à l'examen d'une âme humaine désespérée. Le pitoyable Selig appelle l'empathie, malgré sa mélancolie, malgré son apathie ; peut-être grâce à tout ça, tant on peine à concevoir, et à accepter, de voir disparaitre une partie de son propre esprit.
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Créée
le 18 nov. 2015
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6
le 29 nov. 2015
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