Sobre et implacable
Subsistant de leurs maigres revenus de femme de ménage et de pêcheur, Damaris et son mari Rogelio habitent un logement de fortune accroché à la montagne colombienne, entre mer et jungle. Désespérée à...
Par
le 19 avr. 2021
A mi-chemin entre la nouvelle et le roman, La Chienne, première traduction en français de la colombienne Pilar Quintana, séduit par son style simple mais très travaillé et son rythme tropical qui nous transportent sur la côte Pacifique de la Colombie, loin du tumulte urbain de Medellin ou de Bogota. Le livre dessine le portrait d'une femme d'une quarantaine d'années, en mal d'enfant, qui transfère son affection sur une chienne qui la fera passer par tous les sentiments. Malgré sa relative brièveté, La Chienne recèle une grande profondeur dans l'analyse psychologique de son héroïne dont on perçoit, au-delà des mots, les failles, la solitude et ce désir d'amour inextinguible. Remarquable aussi, et poétique, est la description d'une nature sauvage, entre océan et jungle, à la beauté traîtresse. La principale qualité du roman est sa précision dans les détails et, en même temps la latitude laissée au lecteur de visualiser l'histoire selon sa propre sensibilité. Comme un tableau d'un peintre qui montre une situation bien identifiée tout en nous laissant imaginer tout ce qu'elle implique de souffrance et de frustration jusqu'au dérèglement de la raison. Reste maintenant à espérer que d'autres œuvres de Pilar Quintana bénéficieront à leur tour d'une traduction en français (celle de Laurence Debril, pour La Chienne, est magnifique).
Un grand merci aux éditions Calmann-Lévy et à NetGalleyFrance.
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Créée
le 29 juil. 2020
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