Mouai...
Semi-déception pour cette fin de saga, dont je ne peux pas dire que ce soit une surprise, tant on y est préparé dans les tomes précédents. En fait, rien ne finit, sauf l'histoire avec Vilgefortz...
le 2 août 2019
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Voilà, après quelques mois dont plusieurs assez galère pour trouver tous les livres, j'ai enfin fini cette saga du Sorceleur, oeuvre majeure de la fantasy polonaise.
Globalement, j'ai bien aimé. Je dirais que j'ai trouvé cela "sympathique", car je n'ai pas eu cette impression de "récit grandiose" mais, en soit, ce n'était pas mauvais.
Je crois que la plus grande qualité de cette série de bouquins est la faculté à évoluer dans le style. Par exemple, les débuts font beaucoup penser à du Conan : un héros solitaire, sans émotions qui vogue un peu partout en quête de missions. Les deux tomes sont de ce type-là, puis vient la saga principale, composé de 5 tomes, du tome 3 au tome 7 et là la saga prend un autre tournant.
Par exemple, là où les deux premiers tomes se centraient énormément sur Geralt, les suivants, il semblerait même que Ciri soit devenue la protagoniste principale, ce qui n'est pas un mal en soit, mais il y a beaucoup de passages où Geralt paraît même être un personnage secondaire et cela est renforcé par la venue (tôt ou tard) de personnages se joignant dans sa "communauté" : l'archère Milva, le Nilfgaardien Cahir, le vampire Regis et la jeune Angoulême, sans oublier le mémorable Jaskier. C'est là que je me suis dit que c'était un peu dommage, car ayant joué aux jeux vidéos (ou plus précisément, fait le 2 et un peu le 3), certains personnages n'apparaissant pas dans les jeux avaient un destin tout "tracé" et dans le dernier tome,
J'ai eu un petit pincement au cœur lors des morts successives et rapprochées de Milva, Angoulême, Cahir et Regis, car on les suivait depuis un moment
D'autre part, il s'agit d'un récit où il y a un florilège de personnages secondaires : entre les rois et les reines, les chasseurs de primes, Dijsktra, les Dryades, les Nains (particulièrement Zoltan Chivay), la Loge des Magiciennes (où j'ai pu voir d'un second point de vue certaines de ses femmes ayant un rôle relativement important dans les jeux), ça fait beaucoup, surtout que le récit s'éloigne souvent de la trame principale pour se focaliser vers eux : on a accès à leur pensée et je pense pouvoir affirmer que plus de vingt personnages nous ont dévoilé leurs secrets ainsi.
L'histoire paraît donc un peu "éparpillée", et ce sentiment se renforce plus les tomes avance. Par exemple, le tome 3 est un tome d'introduction à cette histoire où j'ai pu apprécier davantage le personnage de Yennefer en tant que mère adoptive de Ciri, même si ses agissements dans le dernier tome m'ont laissé perplexe. Le tome 4 est le tome où tout se met en place, avec la formation de la "communauté" de Geralt et de la Loge des Magiciennes, c'est à partir du tome suivant que ça part "un peu dans tous les sens" et que l'histoire va assez loin, parfois dans des délires bizarres, notamment dans le dernier tome avec
L'histoire de la dame du Lac, des références à Lancelot et au roi Arthur (dimension parallèle ?), la licorne, etc...
Après, cela permet à l'histoire de la distinguer, car la trame principale, sauver Ciri, reste finalement assez classique.
Et c'est à peu près ça l'idée, finalement. Le scénario comme le background mélangent éléments nouveaux et clichés classiques du genre. Les Nains restent les Nains tels que nous les connaissons, la Magie est très présente et les royaumes sont régis par des pouvoirs féodaux. D'un autre côté, l'idée que les Elfes ressemblent plus à des bandits qu'à des êtres parfaits est bien exploité, et les intrigues politiques fonctionnent plutôt bien.
Petit mot sur la traduction française, évidemment, cela ne rentre pas en compte comme un critère d'évaluation directe de la saga : l'édition Milady nous a gratifiés d'une traduction correcte, mais sans plus. Je suis désolé, mais les expressions "comme un Turc" ça détache complètement de l'histoire, et je ne parle pas du "Il est blessé ! Il a besoin d'un physicien !" et autres erreurs fréquentes qui détachent du récit. Aussi, autant parfois il y avait des phrases franchement bien écrites, autant des fois c'était d'un simplisme paradoxal.
Finalement, The Witcher était pour moi une bonne saga : lecture agréable, attachement aux personnages, implication dans l'histoire, à ce niveau-là, je n'ai rien à lui reprocher : c'est un récit efficace et je comprends son succès. Après, je ne pense pas que niveau fantasy, ils constituent des romans qui m'aient le plus marqué, car beaucoup de petits défauts viennent gâcher la lecture.
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Créée
le 28 févr. 2016
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