La Femme en vert par Withoutmyhat
Le pitch est en gros le suivant:
A une fête d'anniversaire d'un gamin de huit/dix ans, vivant à Reykjavík, son petit frère se balade en suçant comme le premier doudou venu... un os humain. Un os qui provient d'un squelette que son frère de 10 ans a retrouvé dans les fondations de nouvelles maisons, en train de se construire sur les hauteurs de la capitale islandaise. Tout près de groseillers fleuris...
On confie l'enquête à la police de Reykjavik et notamment à Erlendur, Elinborg et Sigurdur Oli pour savoir quel âge a le squelette, ce qu'il fout là, etc.
Dans le même temps, une femme se fait battre comme plâtre par son mari.
(bon faut pas lire la suite si vous voulez le lire hein)
Au départ, j'ai eu des difficultés avec les noms islandais. Ça peut paraitre bizarre mais j'avais du mal à retenir les noms, même à les lire, et ça m'a empêché de rentrer vraiment dedans.
Et puis très vite, on comprend très vite qu'il n'y aura pas de coupables désignés, que tout s'est déroulé il y a bien bien longtemps.
Et pourtant... ça fonctionne. Au bout de 70 pages, j'étais totalement pris par l'histoire. L'auteur arrive à jongler avec beaucoup de brio entre les scènes d'aujourd'hui et les scènes du passé. La fin notamment, quand il fait tantôt parler la Mikkelina actuelle, tantôt le passé lui même est très bien orchestré.
Il arrive à créer une vraie gêne dans le comportement de ses personnages face à cette histoire vienne de plus de 50 ans. Et il amène finalement tout doucement la vérité, sans qu'elle n'explose directement mais sans qu'elle ne se perde dans trop de dédales infinis. Et si la fin est finalement comme on l'imagine mais on n'est pas pour autant déçu, vraiment pas
Seul bémol: j'aurais juste zappé le tout dernier chapitre sur Eva Lind. L'histoire avec sa fille m'a paru excessivement secondaire. Je comprends là où Indridason a voulu en venir, le but recherché, mais je trouve ça au final très poussif.
Le style ne m'a pas renversé, mais Indridason sort quelques moments pas piqués des vers (les scènes de violence entre Grimmur et sa femme m'ont parues hallucinantes de vérités. J'en avais mal au bide pour elle).
Un bien chouette polar en tout cas