La fille qu'on appelle, qu'on méprise et qu'on élimine

La fille qu’on appelle, qu’on méprise et qu’on élimine, c’est Laura, 20 ans. Et ce sont aussi toutes ces filles exploitées par Quentin Le Bars, le maire d’une ville bretonne où Laura revient habiter après des années d’absence. Son père, boxeur et chauffeur du maire, veut l'aider à trouver un logement et lui présente son patron...




Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre. Au début, j’ai adoré. Il faut admettre que l’écriture de Tanguy Viel, comme vous avez dû le lire à peu près partout, est bluffante. De belles phrases longues et poétiques, une écriture ciselée et ensorcelante qui donne envie de poursuivre la lecture, dans l’attente d’un rebondissement qui ne viendra pas.


À la moitié du roman, l’histoire s’essouffle. On commence à s’ennuyer, à se déconcentrer. Tout devient prévisible, la fille se révolte, le maire assure ses arrières, le boxeur boxe.


La manière dont Tanguy Viel traite le harcèlement est certes intéressante. Le narrateur prend de la distance avec les personnages et raconte l’histoire de Laura de manière objective, le ton est léger, voire humoristique. Mais ça n’a pas suffit à me convaincre. Bien que je ne puisse pas non plus qualifier cette lecture de désagréable, en grande partie grâce au talent de l’auteur, c’était en tout cas une petite déception.




Je ne me décourage pas et je vais tout de même persévérer et lire d’autres ouvrages de Tanguy Viel !


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ElodieAngiolini
5
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le 15 oct. 2021

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