Lors de mon avis sur Le Cauchemar d'Innsmouth, j'avais mentionné que H.P. Lovecraft, c'était avant tout une ambiance. Mais évidemment, cela ne suffit pas à faire un bon livre si on se concentre uniquement sur cette ambiance. Encore faut-il bien l'écrire et parvenir à capter l'attention du lecteur. La Maison de la Sorcière est justement l'exemple même de ce qui peut être loupé chez Lovecraft.
Sur la petite cinquantaine de pages que comporte la nouvelle, il faut attendre au moins 35 pages pour que le récit décolle enfin. Avant, c'est tout un mélange de descriptions, d'explications, d'événements un peu surprenants mais qui peine à tenir le lecteur (ou du moins moi) en éveil et l'intéresser à cette nouvelle.
Pour le coup, à force de descriptifs qui ne fonctionnent pas l'ambiance en pâtit quelque peu.
Et puis notre attente est récompensée. Le livre décolle, l'histoire s'accélère enfin, les événements surnaturels se multiplient et le lecteur est happé.
Près de deux semaines après la fin de la lecture cette nouvelle, et donc au moment où j'écris ces quelques lignes, je me souviens aisément de ce qui se passe dans les quinze dernières pages mais déjà extrêmement difficilement voire plus du tout de tout le reste.
Lovecraft s'y est pris un peu trop tard.