Quelque part en Silésie

XVe siècle, quelque part en Silésie, un coureur de jupons du nom de Reynevan fait l'aventure amoureuse de trop. Le voilà en fuite, poursuivi par le mari trompé, ses mercenaires, l'inquisition, d'étranges cavaliers noirs... La liste est longue. Au gré des rencontres et des mésaventures, le jeune médecin se retrouve embarqué dans la guerre entre les Hussites -hérétiques tchèques- et les Papistes -fidèles à Rome-. Il pourra compter sur des alliés inattendus et sur la magie !

Êtes-vous intéressé par les jeux de pouvoir en Silésie et aux alentours au XVe siècle ? Par les considérations d'ordre théologique sur la doctrine chrétienne ? Par les locutions latines ? Ce livre est fait pour vous. Sinon, la lecture va être compliquée. Il y a un poids historique certain qui pèse sur le récit, trop. Dans le même temps, la recette du Sorceleur est là, en sous-main. Il y a des chevaliers cruels, des comploteurs, du sexe. Il y a de la magie, un peu, on sait pas trop dans quelle mesure. Il y a des sorcières sur des balais, une pommade magique qui permet de voler, des exorcismes qui fonctionnent, des cercles magiques dont on ne saura jamais s'ils sont une supercherie ou réels. L'auteur tente donc une tâche difficile : concilier réalisme et fantaisie. Rompons le suspense, il ne réussit pas franchement, le tout est un peu brouillon, et ça n'est pas aidé par un style moyen (la traduction?) et par la forme : 700 pages de péripéties qui s'enchaînent et qui reposent sur des coïncidences un peu trop heureuses, sur des alliés et des soutiens qui arrivent toujours au bon moment, et sur de la chance, beaucoup de chance. Quant à la trame, il semble y en avoir une, mais elle passe au second plan. Un chapitre rappelle de temps en temps son existence. Ainsi, si certaines scènes cocasses et croustillantes donnent envie de continuer à tourner les pages, dans l'ensemble la lecture est difficile.