Réjouissons-nous ! Les lecteurs frenchyphones disposent désormais d'un nouvel étalon d'intelligence littéraire: ce... livre (bin, oui, c'est parallélépipédique, ça a des pages, une couverture, un dos, une tranche, et des lignes de texte, donc c'est un livre).
En effet, nous pouvons maintenant juger de la pertinence d'un/e critique littéraire en sachant ce qu'il ou elle a pensé de ce... roman (bin oui, ça raconte une.. histoire, avec des.. personnages et une.. intrigue).
Le barème est donc le suivant:
Si le/la critique brame: "C'est géniaâal. C'est le meilleur roman de l'année !", cela signifie qu'iel est corrompute jusqu'à la moelle.
"Super, j'adore" désigne un/e décérébré/e grave, à éliminer de sa liste de conseillers/ères.
"Ah, ouais, c'est pas mal" indique que votre interlocuteur/trice ne l'a pas vraiment lu mais n'a pas le courage de l'avouer.
"Bien, bien" = iel s'en fout mais ménage le doute, au cas où.
"C'est nul" = pote/sse (à conserver).
"Putain, c'est grave" = ami/e (à cultiver).
"C'est une insulte à l'intelligence humaine" = grand manitou des lettres (à suivre).
"C'est la preuve que les prix littéraires sont obtenus par complot" = exact (mais, gardez vos distances quand même; les paranoïaques, c'est pas parce qu'iels ont raison qu'iels ne sont pas contagieux).
Enfin, bref, vivement que quelqu'un invente l'intelligence artificielle, qu'on puisse en distribuer de force aux nécessiteux (à commencer par les éditeurs hachettés et les cacadémiciens).