La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert ou comment transposer le principe des séries sans fin à l'écri

Je viens de finir ce livre. Assez partagée par le résultat global.

On ne va pas se le cacher, l'auteur ne sait pas écrire des dialogues. Ils sont longs et non accrocheurs à l'instar de ses personnages. Il a beau avoir cherché à faire original, il est tombé dans les clichés pour la plupart (je pense notamment à cette caricature de mère juive). Ainsi, ses personnages n'ont aucune profondeur et de ce fait, on ne s'y attache pas. Certains auraient pu disparaître ou mourir, ça ne nous aurait fait ni chaud ni froid.

L'amour est également un problème pour cet écrivain. ça s'explique peut-être par le fait qu'il n'a que 27 ans, il n'a peut-être jamais ressentit l'amour ce qui expliquerait les passages entre Harry et Nola, plats et emplis de clichés et de phrases mielleuses. Au final, il ne sait pas vraiment faire ressentir les choses à ses lecteurs, ce qui est, de mon point de vue, extrêmement négatif.

Cependant on ne pourra pas le nier, il a un réel talent pour le suspens et les coups de théâtre. Il manie avec finesse l'art de l'enquête et des rebondissements. Il sait tenir le lecteur en haleine. Malgré cela, je trouve que le roman était quand même trop long. On se serait cru dans les séries sans fin avec toujours quelque chose de nouveau qui écarte de l'idée principale. Il nous perd un peu et au final, il n'y a que le troisième quart du livre qui est intéressant.