le 14 avr. 2013
La vérité sur les haricots verts
La vérité, c'est que ce roman est une arnaque. "Le Dicker" est un assez bon polar, un livre qu'on lit sur la plage (en trouvant quand même qu'il prend un peu beaucoup de place dans le panier à...
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Parfois on ne comprend pas du tout l'engouement suscité par certaines oeuvres ; c'est mon cas pour celle-ci, chaudement recommandée par des proches enthousiastes !
J'ajoute que je comprends encore moins le prix qui lui a été attribué par l'Académie française, sachant que je n'avais pas lu des dialogues aussi mauvais depuis un certain polar de Maxime Chattam.
Par où commencer ?
Le narrateur ? Il est censé être un type brillant, mais son intelligence ne se reflète guère dans ce qu'il partage avec nous ; sa culture ? On ne sait pas trop, il écoute des opéras (Madame Butterfly, un des seuls que même les incultes dans mon genre peuvent citer), et hormis Harry Québert, il ne semble avoir aucune source d'inspiration littéraire. Est-ce pure flemme de la part de son créateur ou volonté de dénoncer le "vide" et l'imposture de certaines vedettes littéraires ? Je ne saurais trancher.
Il fait de la boxe, donc on peut en déduire que c'est un vrai mec qui a du cran et de l'honneur, malgré tous ses baratins passés. Franchement, je n'arrive pas à voir quel genre d'histoire ce type a à raconter (on n'a pas d'indices sur son premier roman, mais j'ai peut-être loupé des trucs). Je le trouve vide, sans émotion (il reçoit des menaces mais s'en fiche totalement ; j'en déduis que certaines zones de son cerveau ne sont pas actives), ce qui m'empêche de croire en lui.
Harry Québert ?
Auteur et professeur respecté, sans aucun doute admirateur secret de Jean-Marie Bigard à en juger par sa "percutante" analyse de l'affaire Clinton-Lewinsky en plein amphi, bref encore une fois difficile d'y croire...
Je ne le trouve pas cohérent en tant que personnage (je ne détaille pas pour éviter de spoiler) et le fait qu'il se pose si peu de questions sur ce qu'il fait me dérange beaucoup.
Nola Kellergan ?
Aïe aïe aïe, là on atteint des sommets d'invraisemblance, ça part dans tous les sens, et c'est dans les dialogues avec Harry qu'on prend toute la mesure du personnage ! Toutefois, il m'est arrivé de ricaner devant la nullité de ses échanges amoureux, ce vouvoiement grotesque, c'était peut-être voulu ?
Globalement j'ai détesté la façon dont sont caractérisés et perçus les personnages, qui semblent presque tous dégénérés, faibles, lâches, vicieux, corrompus, bêtes (pas forcément tout ça à la fois mais pas loin)... J'ai ressenti une forme de mépris envers les personnages secondaires, et là encore, ce sentiment m'a tenue à distance de l'histoire.
Enfin Les Origines du Mal semble être une grosse daube sentimentale avec des dialogues à pleurer; les lettres sont vraiment d'une grande banalité, et ça aussi ça m'a gonflée.
Encore aujourd'hui, à froid, j'ai un doute : est-ce que ce livre a été conçu dès le départ comme une parodie ? Une caricature bourrée de clichés qui dénoncerait les autres best-sellers made in marketing de compét' ? Je n'ai peut-être pas bien compris l'ambition de ce roman, mais une chose est sûre, je n'ai pris aucun plaisir à le lire et je ne lirai plus cet auteur.
Créée
le 30 mars 2016
Critique lue 699 fois
le 14 avr. 2013
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