Indispensable
L'analyse la plus complète et toujours d'actualité des rapports humain gouverné par le commerce sous toutes ses formes, avec toutes ces conséquences logiques démontrées. Si on veut pouvoir parler...
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le 21 févr. 2011
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préambule : j'aimerais m'efforcer de contextualiser ma critique quand bien même l'on pourrait s'en foutre, mais ça permet de dissiper les possibles malentendus et objections qui pourraient m'être fait.
J'avoue ne pas être, et n'avoir jamais été, de sensibilité libérale, que ce soit le libertarianisme, le minarchisme, le libéral conservatisme… Avec le contexte politique actuel en France (2025 : tensions politiques insolvables et explosion de la dette française) il m'est pas étonnant que la doctrine anti Etat gagne du terrain. Les quelque libéraux avec qui j'ai pu échanger m'ont paru impertinents, imprécis, délus,… qu'importe ? Autant aller se renseigner de la manière la plus rigoureuse possible. J'ai moi même été tour à tour : droitard type Zemmour/Le Pen, partisan de l'UPR par fascination pour Asselineau, confus…
Me concernant, l'Economie n'étant pas mon domaine, j'avoue que je ne connaissais que de vagues principes de macro-économie… et de surcroît, j'ai l'impression, peut être à tort, que l'Economie en général est sujet à bien des interprétations étant donné les sujets et enjeux auquel il est lié (santé, sécurité, écologie,…)
Concernant Marx, j'ai eu le bonheur d'aller lire une bonne partie des penseurs qu'il cible dans ce livre (Smith-Ricardo pour les libéraux classiques, Say penseur assez ignoré à tort selon moi et Bastiat, pamphlétaire ignoré à juste titre et qu'il égratine pas mal.
Comment critiquer ce pavé en soi, comment décorréler ce pavé de tout ce qui s'en est suivi ?
En 2025, il est difficile de détacher Marx et son Capital des mouvements sociaux et syndicaux européens de la fin du XIXème sciècle- XXème sciècle, de la révolution bolchévique, de l'URSS et de la Guerre Froide, de la tonne de penseurs qui se réclame de sa pensée que ce soit en France ou plus généralement en Occident…
Une telle entreprise est beaucoup trop longue, et des auteurs/vidéastes/émissions de télévision s'en donnent à cœur joie.
Mais revenons à l'écriture même de ce livre : Karl Marx, philosophe, intervient dans une époque marquée par la Révolution Française et donc par la mise en péril des monarchies européennes qui centralisent leur pouvoir (comme le Colbertisme en France par exemple). De là, deux pensées économiques se font face dans le cadre de cette rupture : le libéralisme économique et politique, et le socialisme utopique.
Et avant toute chose, Le Capital de Marx est une très longue critique de l'Économie Politique telle que conceptualisée par Smith, Ricardo, Say, Malthus (qui eux même reprennent les théories des physiocrates tels que Sismondi du XVIIème sciècle, mais ça c'est une autre histoire…), une offensive sans réserve contre leurs principes. Marx dissèque à tour de bras leurs idées toutes faites, et n'hésite pas à étaler en exemples, en commentaires, en mises en équations etc.
Évidemment, Marx élargit sa critique aux anarchistes et aux socialistes utopiques entre autres.
Alors oui c'est long
Alors oui c'est chiant
Le pire étant que comprendre Marx dans sa globalité appelle à comprendre ses points de rupture avec Hegel (et donc comprendre Hegel) et comprendre l'Économie Politique (et donc aller au moins s'informer sur ses penseurs).
Mais ça n'en reste pas moins un livre central pour quiconque s'intéresse à l'Économie, d'autant plus que l'idée comme quoi "le marxisme" est "utopique/irréalisable" et donc, qu'il faut se détourner de ce qu'a écrit Marx et se rassurer que de toute façon l'URSS est tombé me semble, en toute honnêteté, hors de propos précisément parce que Marx n'a jamais vraiment écrit d'Utopie politique. Mon avis personnel est qu'il s'en foutait un peu de se placer en utopiste et même de créer tout un mouvement de pensée politique l'on appelle marxisme (et marxisme-léninisme).
Alors oui, je mets cette note parce qu'envisagé pour ce qu'il est à la base, ce livre est à la hauteur de ses prétentions (conformément à la volonté de Marx lui même) et que tout économiste sérieux ne peut l'ignorer tant il est complet et tant il démystifie en usant de dialectique. D'ailleurs un John Maynard Keynes (pour citer le père d'un courant de pensée qui a eu pas mal d'écho) l'a lu et le reconnaît à sa valeur. En revanche, pour connaître un peu Ludwig Von Mises, l'école autrichienne se fait probablement plus d'idées caricaturales sur Marx et ses écrit plus qu'elle en propose une critique sérieuse ou même un dépassement.
Créée
le 15 juil. 2025
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L'analyse la plus complète et toujours d'actualité des rapports humain gouverné par le commerce sous toutes ses formes, avec toutes ces conséquences logiques démontrées. Si on veut pouvoir parler...
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le 21 févr. 2011
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Le Capital de Marx, c'est avant tout un titre, un nom, mais rarement un ouvrage qu'on lit en entier. Il y a de quoi rebuter: particulièrement long (près de 800 pages sans compter les annexes), le...
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le 27 févr. 2022
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- Bonjour, monsieur. Belle tête que vous avez là, ne seriez-vous pas ce qu'on appelle un capitaliste ?- Oh ! je vous sais gré du compliment, mon brave. Je ne m'entêterai pas davantage pour m'avouer...
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le 12 mars 2024
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préambule : j'aimerais m'efforcer de contextualiser ma critique quand bien même l'on pourrait s'en foutre, mais ça permet de dissiper les possibles malentendus et objections qui pourraient m'être...
le 26 janv. 2025
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Avant toute chose, cette critique va être volontairement longue pour expliquer la note, et expliquer l'intégralité de ma démarche histoire d'être complet et de dissiper des contre indications qui...
le 22 déc. 2024
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préambule : j'aimerais m'efforcer de contextualiser ma critique quand bien même l'on pourrait s'en foutre, mais ça permet de dissiper les possibles malentendus et objections qui pourraient m'être...
le 20 mars 2025