le 15 sept. 2017
Dans la veine de Salinger
Troisième roman de David Mitchell, Le fond des forêts marque une rupture avec l’univers littéraire habituel de l’écrivain britannique, sur le plan thématique aussi bien que sur la forme. Alors que...
Le fond des forêts (Titre français pas vraiment approprié ; titre original : Black Swan Green) est un roman d’apprentissage qui met en scène un garçon de 13 ans, Jason Taylor qui lutte contre un léger bégaiement et qui est en parallèle le souffre-douleur d’une partie de ses « camarades ». Nous sommes en Angleterre dans un petit village à l’époque de Thatcher (1982), dans une famille bourgeoise.
Jason est un être plutôt sensible et il est un peu plus éprouvé que la moyenne par ce moment entre adolescence et enfance, cette zone grise :
« Un âge merveilleux et misérable. Tu n’es plus un petit garçon, mais pas encore un adolescent. Impatience et timidité. L’incontinence des émotions. »
Jason va donc traverser différentes épreuves (toutes relatives) et étapes, vivre certaines nouvelles émotions, souffrir de par sa différence de « vilain petit canard » (sensibilité et bégaiement) ; ce sont là les éléments (pour la plupart) que tout un chacun, préadolescent, a traversé, dans un petit village (ou pas) à une époque sans écran autre que la télévision, où l’essentiel des actions se passe à l’extérieur de la maison parentale et non dans le confinement.
Un joli passage au sujet de l’émoi du héros lors de ses premiers baisers :
« La langue de Holly Deblin a visité ma bouche, comme un campagnol timide. (…) Holly Deblin a guidé ma main à l’endroit où celle-ci pouvait sentir battre contre sa paume un cœur de quatorze ans. »
Mais voilà j’ai deux problèmes avec ce livre :
D’abord je l’ai lu juste après le livre de Barbara Kingsolver « On m'appelle Demon Copperhead » où le jeune héros traverse lui aussi de nombreuses épreuves mais d’une intensité bien plus grande et dans des domaines autrement plus vitaux, ce qui fait que les bouleversements que vit Jason Taylor m’ont paru bien mièvres.
Ensuite (et en conséquence) je n’ai éprouvé de la compassion pour Jason qu’au chapitre intitulé « Le minable » (dernier tiers du livre) lorsque les actes de harcèlement à son encontre se multiplient et s’accentuent dans leur cruauté. Dans ce chapitre on comprend pourquoi certains enfants humiliés et violentés en arrivent à se suicider pour faire cesser leur enfer.
Le livre mérite d’être lu et l’auteur est à suivre. Mais je crois qu'on ne m'a pas attendu...
Créée
le 24 avr. 2025
Critique lue 2 fois
le 15 sept. 2017
Troisième roman de David Mitchell, Le fond des forêts marque une rupture avec l’univers littéraire habituel de l’écrivain britannique, sur le plan thématique aussi bien que sur la forme. Alors que...
le 19 oct. 2011
J'avais un peu peur du pitch, une histoire d'adolescent... En général les histoires avec des gamins comme héros je ne suis pas emballé. Pourtant, pourtant, David Mitchell nous raconte cette histoire...
le 24 sept. 2010
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