Le gang des rêves, c'est un peu comme ce que j'appelle un "film du dimanche soir": le moment de détente familiale, l'instant cocon, presque réconfortant, tous ensemble sous un plaid avec du pop-corn, ou mieux, du chocolat...


A défaut d'un titre honorable, Le gang des rêves possède tout ce qu'on attend d'un bon divertissement: amour, violence, passion, tragédie, espoir et l'un des méchants les plus abjects que j’ai pu rencontrer, lequel nous fera vivre quelques scènes difficilement soutenables, autant le dire quand même...


L'écriture est cinématographique: elle laisse peu de place à l'imagination mais se révèle extrêmement efficace.


Comme un film du dimanche soir Le gang des rêve n'a rien de révolutionnaire, ni sur la forme, ni sur le fond, tant le sujet des immigrés de ce début du XXème siècle se heurtant au rêve américain a été traité, avec plus ou moins de réussite, même si en l’occurrence certaines réflexions, notamment sur le Hollywood des années 20, font particulièrement mouche en plein scandale Weinstein...


Quoiqu'il en soit, on rit, on pleure, et force est d'admettre que l'on tourne (un peu vite sur la fin) les 900 pages de cette fresque avec une facilité déconcertante, et un bonheur non dissimulé, avide de savoir si ce jeune Christmas deviendra finalement un "vrai américain".


Le gang des rêves est assurément un grand moment de divertissement!



Résumé



1909: Cetta quitte son village natal en Italie après avoir été violée et avoir accouché d'un garçon, prénommé Natale, auquel elle promet d'offrir un avenir: le rêve américain.
En dépit des difficultés, Cetta y croira toujours...
1922: Natale est devenu Christmas, et l’enfant de Cetta cours les rues du Lower East Side avec son gang, les Diamond Dogs, composé du chétif et peureux Santos, et de lui-même.
Christmas rêve de pouvoir et de richesse, et puis Christmas sauve Ruth, petite fille d'un magnat du textile atrocement agressée et mutilée... A compter de ce jour, il mettra tout en oeuvre pour devenir "quelqu'un", en se perdant peut être parfois...

Chatlala
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le 13 nov. 2017

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Chatlala

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