J'imagine que vous avez déja entendu parler de ce roman, et de sa fameuse première phrase : "J'avais atteint l'âge de 1000 km quand ...".
Je l'avais lu il y a bien longtemps, et n'en gardais qu'assez peu de souvenirs, j'ai donc décidé de m'y ré-atteler.
On y découvre donc une ville nommée Terre, montée sur rails et qui voyage à travers un monde bizarre, qu'on découvrira par les yeux d'un membre de la guilde des ... rha, j'ai oublié le nom, mais ce sont les explorateurs qui vont dans "le futur" découvrir quel chemin la ville pourrait prendre. Bon, le futur, c'est vite dit, mais c'est en même temps très vrai, parce que tout le postulat science-fictif de ce roman tient dans la phrase suivante
Que se passerait-il si des gens voyaient notre monde comme une espèce d'hyperbole curieuse ? Et ce roman réussit le tour de force de nous faire comprendre ce monde bizarre en quelques centaines de pages. Il y a des implications multiples et curieuses : aller dans le passé peut se révéler mortellement dangereux à cause du poids du passé, littéralement, et le futur peut vous faire vieillir bien trop vite.
C'est parfaitement fascinant.
Ce qui l'est moins, en revanche, c'est de montrer l'ensemble des éléments impactés par les yeux d'un unique personnage : celui-ci verra sa femme se rebeller, comme il verra la fin de son monde, des amours avec les indigènes, des tentatives de destruction de la cité, et tant d'autres choses. Honnêtement, ça fait beaucoup pour un seul homme. Sans doute que j'aurais préféré une construction en roman mosaïque ou quelque chose d'approchant. Enfin, je ne sais pas trop. Toujours est-il que cette construction du récit m'a légèrement froissé, parce que justement je trouvais ce personnage principal bien trop occupé à vivre à lui tout seul tout ce qui pouvait être vécu autour de sa cité roulante.
Cela dit, ça reste une lecture intéressante par son ambition. Et par l'étrangeté du monde qu'elle décrit. Un monde que je ne peux toutefois décrire que comme machiste et réactionnaire, mais ça, c'est uniquement mon point de vue.

Riduidel
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le 31 mars 2020

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