Un livre essai très riche en réflexions sur l'histoire de la littérature romanesque, sa relation avec la société, et les influences entre auteurs du monde entier à travers les siècles. Il est question de Rabelais, Cervantès, Tosltoi, Kafka, Proust, Flaubert, Joyce, Musil, De Laclos, Hugo et bien d'autres encore. Je ne sais pas ce que j'en retiendrai une fois digéré mais je sais que ça m'a ouvert les yeux sur l'immense liberté du genre romanesque qui est, je l'oublie parfois, bien plus qu'un art de raconter des histoires avec des personnages qu'on se permet de juger affectivement et moralement. On touche à l'humanité universelle sans toujours s'en rendre compte. J'ai rarement lu un essai de manière aussi fluide, et j'ai rarement mis autant de post-it dans un livre, pourtant je rechigne à lui mettre une cinquième étoile. Je pense qu'il me faudra une deuxième lecture pour assimiler tout ce que ce livre peut m'apprendre. Avec quelques années d'études littéraires, j'aurais certainement éprouvé encore plus de plaisir à mieux comprendre des livres déjà lus. J'aurais aimé que ce livre soit plus long et peut-être plus cadré, même si le fait de passer d'une réflexion à l'autre rend la lecture très stimulante et évite de rester trop longtemps sur un sujet ennuyeux. J'ai parfois moins aimé les angles politiques de certains passages mais ça vient sûrement du fait que je n'ai pas vécu ce que Kundera a vécu. Bref, je conseille cet essai à tous les amoureux de l'histoire de la littérature.