Presque rien n'arrive dans cette histoire, mais tout y a un sens :
C''est la dernière parole du livre, prononcée par le frère du narrateur. Et d'ailleurs, est-ce une histoire ce livre ?
63 moments de vie, d'une relation fraternelle qu'il nous fait ressentir très simplement, concrètement quand il observe son frère schizophrène et qu'il se met à sa place. Cela passe par des silences, des gestes et des paroles rares et profondes. La tendresse et la sollicitude baignent ces moments d'existence où chacun a sa part d'humanité, comme le chien Pablo. Pablo qui "répond à cette fatigue graduelle du corps en faisant de son métier de chien une entreprise de reconstruction. Il me suit de plus près qu'avant sur le sentier, il s'inquiète de me voir plus silencieux qu'avant, il cherche à me faciliter les choses. Je suis sûr que mon frère en vieillissant adopte sensiblement la même méthode que mon chien et que, par l'amour qu'il tente de son mieux de me témoigner, il répare en lui quelque chose de brisé".