Capitale de la colère
Ce livre est un cri de colère pure. Les mots sortent, comme jetés sur le papier. Boualem Sansal semble se jeter dans l'écriture comme d'autres se lancent dans la drogue, espoir vain d'exorciser ses...
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le 8 août 2024
Ce livre est un cri de colère pure. Les mots sortent, comme jetés sur le papier. Boualem Sansal semble se jeter dans l'écriture comme d'autres se lancent dans la drogue, espoir vain d'exorciser ses démons. Car la conclusion ne souffre aucun doute, il n'espère pas voir les choses changer.
Le serment des barbares s'ouvre sur un cimetière, et sur un double enterrement. Alger en cimetière des espérances, où toutes les morts sont liées, où le terrorisme d'aujourd'hui est le prolongement de la terreur d'hier. Les français font entretenir les tombes de leurs ancêtres, mais le policier blanchi sous le harnais sait que tout ça c'est bien joli, mais cela cache d'hideuses réminiscences. Le passé n'est jamais tout à fait enterré.
La trame -ténue- de roman policier n'est ici qu'un prétexte. La plupart du temps on ne s'y intéresse même pas. La langue est heurtée, malaisée à suivre, mais pas aussi maîtrisée que dans les ouvrages ultérieurs du maître algérien. Mais la sincérité de la colère exsude de chaque pore de ce roman tumultueux, tumultueux non par son intrigue et ses péripéties, quasiment inexistantes, mais par l'ampleur de la fureur qu'il dégage.
Lecture difficile, lecture peu agréable, le serment des barbares est néanmoins le témoin d'une époque terrible, et la naissance d'un grand auteur.
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le 8 août 2024
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