C'est l'hôte qui se fout de la charité

Une pièce assez compliquée à lire et à assimiler, de par son style alambiqué et sa pléthore de personnages : il faut un certain temps avant de s’y accommoder.

Le fameux Tartuffe tarde à apparaitre dans la pièce, rendant le lecteur avide de le découvrir, d’autant plus que les autres personnages dépeignent sa cagoterie. Le personnage incarne justement la fausse dévotion, et fait preuve d’un zèle d’intérêt ; toutefois, j’ai trouvé que son hypocrisie aurait pu davantage être exploitée.

J’avoue avoir apprécié suivre les frasques de Dorine et les manières de Madame Pernelle, au delà je suis assez déçu du ressort comique de la pièce.
En outre, bien que la scène notoire de la filature sous la table soit un élément scénaristique revigorant, on pourra être assez frustré du dénouement qui fait la part belle aux dupes plutôt qu’aux manipulateurs (sur fond de deus ex machina non convaincant et d’éloge affecté de l’autorité royale). Il en perd en portée et en morale. Ceci dit, à replacer dans son contexte d’une époque où la religion dicte les moeurs et où le souverain en est le plus influent garant.