Le Temps scellé d’Andreï Tarkovski est une œuvre absolument magistrale qui mérite sans conteste une note parfaite de 10/10 : Tarkovski transcende la critique cinématographique pour offrir une méditation visionnaire sur le mal de l’époque moderne et la folie consumériste qui engloutit notre humanité.
Une analyse fulgurante de la modernité
Dans ce livre, Tarkovski nous invite à réfléchir à la croisée des chemins où se trouve l’homme contemporain : celui-ci doit choisir entre la poursuite aveugle du consumérisme et des progrès techniques ou retrouver la voie d’une responsabilité spirituelle et authentiquement humaine. L’auteur dénonce avec une acuité rare l’accumulation des biens matériels et l’aliénation qui en découle, tout en appelant à une renaissance intérieure, à « retourner à Dieu » pour sauver la société tout entière.
La puissance du refus matérialiste
Le Temps scellé n’est pas simplement un journal intime du cinéaste mais un ardent plaidoyer contre le monde matérialiste qui détruit toute vie spirituelle et tout lien véritable entre les hommes. Tarkovski évoque son dégout pour les grandes villes et la civilisation moderne, ce tohu-bohu où les êtres ne savent plus vivre ensemble mais simplement côte à côte, obsédés par des préoccupations dérisoires et superflues. Cette haine du matérialisme traverse tous ses films et trouve dans ce livre une fulgurance inégalée.
Génie et authenticité artistique
Tarkovski renouvelle la pensée sur le cinéma en expliquant que l’œuvre doit laisser s’écouler le temps véritable et ne jamais céder à la technique ou au montage qui dénature le réel. Il place l’humilité, la recherche du rythme intérieur et le refus du formalisme au cœur de son éthique artistique. Son analyse du cinéma rejoint alors une méditation bouleversante sur la destinée humaine, renforçant la portée universelle du livre.
Conclusion
Le Temps scellé est un chef-d’œuvre indispensable, magistral dans sa justesse, sa lucidité et sa profondeur spirituelle. Lire Tarkovski c’est se reconnecter à la dignité de l’homme, se libérer de la tyrannie du consumérisme, et retrouver la force de s’élever contre la superficialité moderne.