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Trois ans après "L'Avare", Molière reprend grosso modo les mêmes ingrédients (chassé-croisé des jeunes amoureux, pères avares et égoistes, histoire d'amour prétexte à la gloire d'un personnage plein de défauts) avec ses Fourberies de Scapin, à ceci près que la pièce assume encore plus son caractère comique voire, par moments, burlesque (la farce de Scapin à Géronte). Tel Harpagon, Scapin séduit le lecteur par son caractère malicieux et un peu vil, si ce n'est que lui est pleinement conscient de ses talents de fourbe et, mieux, s'en enorgueillit. Avec tout ça, difficile de ne pas voir aussi les parallèles que Molière établit avec la cour, où outre les mariages arrangés il subsiste toujours un fourbe prêt à tout pour tirer profit des situations à sa portée. Plus que la comédie, c'est dans la satire que Molière excelle, et Scapin reste à mes yeux un exemple parfait de tout le potentiel de l'auteur dans l'art de se moquer de ses employeurs.
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le 2 déc. 2012

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