la flemme, la flemme, la flemme

C'était mon premier Lola Lafon et malheureusement 85/90 % du livre a été une purge.

Je passerais sur l'utilisation du "vous" comme point de vue narratif, j'imagine que par là l'autrice à voulu rajouter une notion d'interrogation de la part du lecteur : " olala mais qui est ce vous ?" ou bien je sais pas, apporter à son roman une touche originale, pour nous donner au moins une bonne raison de s'en souvenir ? Et bien c'est un raté, parce que même si on comprend à la fin du roman le pourquoi du comment de l'utilisation du point de vu narratif, on se demande tout de même à quoi ça aura servi au final à part rendre la lecture rugueuse et déplaisante.

Ensuite vient l'histoire en elle même et ses personnages :

- Violaine, adolescente anorexique et taiseuse d'un bled paumé mais tout de même cossus, faudrait pas non plus trop choquer l'américaine de prof qui vient lui gâcher le reste de son éxistance en lui demandant d'être son assistante pour la rédaction d'un rapport pour la défense en projet d'une ado révolutionnaire ex héritiaire d'un magna de la press...blablabla

- Sa Prof et employeuse au nom imprononçable, personnage d'une toxicité rare, sorte de penseuse américaine révolutionnaire fumeuse de clope et à la mauvaise hygiène de vie, venue en France comme en exile littéraire avec son chien. Chien qu'elle finira par abandonner soit dit en passant, comme elle abandonne Violaine qui en trouvera sa vie psychologique ruiné à jamais. Personnage quasi mystique du livre, à qui tout ces trait de caractères infâmes sont excusés, par son intelligence soit disant hors sol, alors que rappelons le : ELLE ABANDONNE SON CHIEN.

Tellement de chichi et de clichés pour pas grande chose.

Et puis vient la raison de tout cette mascarade : l'histoire du procès de Patricia Hearst, fille et héritière d'un homme d'affaire américain, propriétaire d'une groupe de press dans les années 70, enlevée et séquestrée par un groupe révolutionnaire. Elle deviendra ensuite leur complice et participera à plusieurs de leurs actions violentes dont un braquage à mains armées. Actions qui mèneront au démantèlement du groupe et à la mort de plusieurs de leur membres. Mais pas Patty qui elle, ira en cabane.

Cette histoire là par contre elle est intéressante et je comprend l'exercice de style d'avoir voulu se réaproprier un fait divers pour l'enrober d'une autre histoire qui montrerait la résonance de celui ci à travers le temps et les âges, en soit c'est une bonne idée, sauf que là c'est un four.

Conclusion : si c'est l'histoire de Patricia Hearts qui vous intéresse : allez sur YouTube, ne vous imposez pas ces 230 pages de roman de gare.