Du style, du fond ... Parfait ! (+voyage au Japon!!)

Deuxième roman d'Amélie Nothomb que j'ai lu, le premier étant Hygiène de l'assassin que j'avais tout bonnement adoré. J'ai découvert Métaphysique des tubes grâce à une liste de lecture cursive au collège ayant pour sujet l'autobiographie : je ne l'avais pas choisi mais j'avais bien aimé le titre (j'avais pour ma part lu Les Mots de Jean-Paul Sartre, enfer et ennui mortel !). c'est donc un an et demi après que je l'ai lu : il était court et paraissait assez drôle. Il l'était. Alors que le titre laissait entendre que tout ce qui serait exploité était la neurasthénie et l'immobilité d'une Amélie de deux ans, ce scénario ne concerne que les 30 premières pages. Le reste décrit l'éveil à la vie d'une enfant, qui pose des questions et qui croit des choses, qui a des secrets, et qui m'a fait penser à moi-même. Le style est très Nothombien : un lexique un peu particulier (deux fois le mot "pléonastique", le mot "truchement" ...) et surtout un certain goût pour l'ironie, pour les petites piques, ici quelque peu déconcertants dans la bouche de ce qui semble être une enfant de deux ans et demi. On retrouve aussi quelques prolepses et analepses qui sont très intéressantes, et qui apportent au récit un titre rétrospectif (j'aimerai savoir à quel âge Amélie Nothomb a-t-elle écrit ce livre ?) notamment en ce qui concerne l'admiration pour Juliette. Qui plus est, ce livre est une invitation à découvrir le Japon, avec ses jardins zen, ses crues du mois de juillet et cette ambiance si rigide et si apaisante en même temps. Une très belle découverte.