... mais j'ai été franchement déçue par cette oeuvre du génie de la littérature colombienne !
Ceci étant, il s'agit d'une édition posthume, ceci explique peut-être cela (le grand Gabo n'avait pas souhaité publier ce texte qu'il jugeait inabouti).
J'étais déjà triste de ne pas y retrouver le foisonnement du réalisme magique, délicieusement présent dans les Cent ans de solitude ou Les funérailles de la Grande Mémé, la richesse habituelle de la langue de GGM. Mais surtout, ce qui m'a gênée, c'est encore ce fameux "male gaze", que je ne détectais pas il y a quelques années mais qui maintenant me saute aux yeux : dans cette histoire, une femme décrite comme jolie, équilibrée, etc, couche avec des inconnus peu attirants, maladroits dans leur séduction, voire carrément brusques, en y prenant bien sûr un immense plaisir...
Un peu marre de ce bon vieil archétype de la "Belle de jour", la bourgeoise canon qui prend son pied en s'encanaillant avec le premier venu (et plus il la dégrade, mieux c'est). Vous ne projetteriez pas un peu vos propres fantasmes, là, les gars ?