Alors qu'il devait chercher un raccourci que jamais il ne trouvât, un jeune con tombe nez à nez sur deux ruines au beau milieu d'une fôret luxuriante.
Point de Nadine Morano et de Christine Boutin s'adonnant à leur jogging quotidien au bois de Boulogne, mais deux cabanes en piteuse état.
Ce jeune con tombe aussi sur un vieux qui ressemblait comme deux gouttes d'eau à Jeanne Moreau excepté que lui n'avait pas de moustaches. Cette personne âgée décide de raconter l'histoire de ces deux cabanes et de ses occupants.

Il y a quelques temps deux Françaises ont déboulé sur l'Ile de France (Ile Maurice) une main devant, une main derrière. Mme de la Tour, jeune veuve d'un aristo libertin, sorte de DSK à perruque poudrée et en guêtres ridicules, et Marguerite, une paysanne bretonne qui sur les conseils d'un inconnu, naïve, s'est abrité de son crachin océanique dans le slip de ce bon samaritain qui avait planté la tente pour l'occasion.
Séduites et foutues à la porte comme un vulgaire Daniel Ducruet retrouvant ses valises embaumant la sardine devant la porte du palais Monégasque, les voilà à l'autre bout du monde pour tenter de cacher leur déshonneur.

Quelques temps après nos deux coquines mettent au monde quasiment en même temps deux beaux bébés roses et joufflus comme le fessier béni de Scarlett Johansson.
Virginie et Paul. Mme de la Tour, avec sa fille Virginie, et Marguerite, avec son fils Paul mènent une existence simple et heureuse malgré la pauvreté.

Nos deux minots grandissent à moitié à poil au milieu de cette végétation tropicale, batifolant, naïfs et surexcités comme deux trépanés de télé-réalité à qui on jeterait une piscine gonflable et une poignée d'ecsta.
Les gamins semblent revivre le paradis originel sauf que les feuilles de vignes sont remplacées par des feuilles de bananiers (ce qui semble mieux convenir à l'appendice hypertrophié de notre jeune puceau) et que les serpents ne parlent pas.

Mais plus le temps passe, plus les poils poussent et plus ça commence à la grattouiller à la Vivi.
Ce bon vieux Paulo qu'elle voyait comme un frère, ce long tuyau qui pendait entre les jambes du jeune mâle et avec lequel elle s'amusait innocemment au lance-pierres il y a encore peu de temps, est en train de la turlupiner de plus en plus.
Elle comprend que ses sentiments sont en train de changer envers Paulo le "Lance-pierres".
Les questions se pressent dans la caboche de Vivi : Ai-je le droit de l'aimer ? Est-ce normal de patauger dans sa culotte à chaque fois qu'il approche ? A t-on le droit de s'asseoir en canard sur le visage de son "frère" et se trémousser en poussant des petits cris ? La môme est en feu.
Notre Paulo quand à lui, en grand benêt pensant encore que le calamar de deux kilos qui balance lourdement entre ses jambons ne peut lui servir qu'à pisser, continue à construire des cabanes en chantonnant comme une pucelle et cassant des bûches avec son zboub.

Mais le climat de l'île se met au diapason de la culotte de Vivi : Chaleur/Humidité/Chaleur/Humidité.
Forcément c'est l'ouragan qui déboule emportant tout avec lui : Casbahs, bétail, exploitations et une partie du bonheur simple de ce paradis perdu.
C'est devant ce spectacle affligeant et cette île en souffrance comme l'annonce d'une tournée des "Enfoirés" en outre-mer, que Paulo le "calamar" tente une approche aussi fine qu'un DSK coincé dans une chambre du Sofitel sur la douce Vivi. Mais la belle se sauve et laisse Paulo et son calamar mijoter dans leur jus.

Le danger n'est pas fini sur ce petit bout de terre.
Une lettre venant de la métropole et signée de la tante de Madame De la Tour lui enjoint de lui refiler la môme pour qu'elle puisse y filer une éducation digne de ce nom.
Qu'elle arrête de se balader pieds nus et de bouffer avec les doigts. Pis la vieille veut lui filer ses biens alors Maman De la Tour elle y réfléchit à deux fois.
La séparation est une énorme et douloureuse déchirure pour Vivi, peut-être pas autant que celle qu'aurait pu lui faire subir Paulo et son calamar géant, mais ça lui file un sacré coup quand même.

Vivi est emmenée de force par le gouverneur, sans avoir eu le temps de rouler une galoche à paulo et de taper la bise à son calamar, balancée à coups de pieds au cul dans le rafiot : Direction Paname.
Apprenant la nouvelle Paulo dégoupille complet. Il se met à parler aux arbres, aux fleurs et aux petits oiseaux façon Jean D'Ormesson dans la cour de cette maison de retraite pour intello qu'est l'Académie Française.

Virginie de l'autre côté du monde s'ennuie ferme à apprendre à tortiller du fion et à boire du thé avec le petit doigt en l'air. Elle pense à son bonheur perdu, sa mère, son île, ses amis, Paulo et son calamar apprivoisé.
Mais les lettres que les amoureux s'envoient sont interceptées par la vieille qui s'en sert pour allumer le feu de sa cheminée.
Malgré cela Vivi par quelques moyens détournés réussit à faire parvenir une lettre à sa mère, qui se rend compte du désespoir de sa fille. Rien n'y fait, plus rien ne redonne le sourire à Vivi.
C'est quand la vieille décide de marier la gosse à quelque richard gras du bide, que la petite se rebiffe et envoie tout chier : L'éducation, les courbettes, l'héritage. Allez hop ! A la poubelle !
Un bras d'honneur et un coup de savate dans les escalopes, voilà c'qu'elle aura gagné la vieille.
Elle s'arrache la Vivi, elle veut retrouver son Paulo et enfin savoir si le calamar est bien ce mollusque aussi caoutchouteux qu'on le prétend.

Sa valoche en pogne, ses valoches sous les yeux, la gamine embarque sur le "Saint-Géran" et compte bien rattraper le temps perdu.
Mais à peine arrivée sur les côtes de son île du bonheur, le bateau est pris dans une tempête des plus balèzes et fait naufrage.
Plutôt que de se désaper et faire profiter de ses nibards "Nabilesques" aux matelots, notre Vivi ( qui a toujours été un peu coincé du cul, faut bien l'avouer..) préfère se noyer ,sous les yeux de Paulo, qui reste impuissant sur le rivage, son calamar d'une main et son tube de lubrifiant de l'autre.

Paulo succombera au poids de la douleur et de ses testicouilles, bientôt suivi dans la mort par les mères des deux jeunes gens.

FIN

( Viendez réviser vos classiques et passez votre Bac les doigts dans le pif sur : http://www.senscritique.com/liste/La_Litterature_pour_les_nuls_ou_Les_classiques_racontes_par/354975 )
Ze_Big_Nowhere
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le 18 juin 2014

Modifiée

le 20 juin 2014

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Ze Big Nowhere

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