Prémices de l'écriture automatique, Breton nous annonce en grandes pompes son vœu de foutre le feu aux conventions. Assez inégal dans les poèmes réalisés, certains errant plus qu'autres dans la forme comme dans le fond, l'exercice reste exceptionnel et tabasse le crâne quand les poèmes transportent. Là où Breton reste le plus fort, c'est l'automatisme qu'il a pour décrire une scène anodine comme se faire emmerder par une guêpe, pour décrire le monde comme si c'était un journal ou encore nous conter le trajet d'une source d'eau. C'est justement dans le chemin, dans la distance ou un trajet géographique que je le trouve sincèrement savoureux.