Olala, ce prologue ! Je ne l’avais pas vu venir. Le début me faisait penser à un épisode de Black Mirror : je m’installe tranquillement dans ma lecture, rendue plaisante par une plume vivante et imagée… et boom, Caliste, la première personnage que l'on voit, part complètement en live !


Bon, mais avant de rentrer dans le vif du sujet, place aux présentations. Nous sommes ici avec une autrice belge qui fait son apparition dans la collection RéciFs, une collection de novellas écrites par des femmes et marquées par un caractère féministe. Collection lancée par les éditions Argyll, l’une de mes maisons d’édition préférées en France, que je conseille à tout le monde d’aller découvrir.


Cette collection m’a permis de relire et découvrir à nouveau ce format de novella que j’avais complètement délaissé. J’avais bien parcouru des recueils de nouvelles, mais ce format — une seule nouvelle, dense et autonome — est vraiment plaisant : punchy, percutant. Parfois, il permet aussi de déployer une certaine poésie sur un court espace, sans risque de lassitude, même si ce n’est pas d’ordinaire mon truc (comme, par exemple, avec le Bracelet de Jade). Dans l’ensemble, ce sont des récits vifs, percutants, mais qui prennent tout de même le temps de poser leur empreinte, leur style, leur histoire et leurs personnages. C’est vraiment un format appréciable pour pimenter ses lectures, glissé entre deux romans plus longs, c'est impec !


J’ai particulièrement été touché par ce passage sous forme de journal intime, sur cinq ou six pages, qui raconte la détresse d’une jeune femme face à son image, à la perception qu’elle a d’elle-même et aux efforts qu’elle fait pour l’améliorer. Ça parle à tout le monde, femmes comme hommes. Si ce sujet constitue le cœur du livre, tout ce qui est autour est aussi très plaisant et contribue à en faire une lecture forte.


Pour conclure, j’ai été un peu moins convaincu par la fin du livre : je l’ai trouvée trop exagérée, un peu trop “what the fuck”, même si elle reste cohérente avec le récit et n’a en rien gâché mon plaisir global.

Ce qui restera surtout, c’est l’expérience de lecture, dense et marquante. Re:Start est clairement un livre que je vais conseiller autour de moi, parce qu’il pose de bonnes questions et laisse une empreinte durable.

Ben-Hardo
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le 25 sept. 2025

Critique lue 40 fois

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Ben Hardo

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