"Parsifal est un de ces produits culturels un peu tordus, qui nous font éprouver le sentiment d'avoir appris quelque chose de précieux, voire d'inestimable, mais à y regarder de plus près, on commence soudain à se gratter la tête et à de dire "holà, minute. Tout ça ne veut rien dire." J'imagine bien Richard Wagner aux portes du paradis. "Vous devez me laisser entrer. J'ai écrit Parsifal. Il y est question du Graal, du Christ, de souffrance, de pitié et de guérison. N'est-ce pas?" Réponse : "Eh bien, on l'a lu et ça ne veut rien dire." BLAM! La porte au nez."
Ce qui est dit dans SIVA de l'oeuvre de Wagner peut sans doute tout aussi bien s'appliquer à SIVA aussi. A moins que ce soit l'inverse : on croit que ça veut rien dire alors qu'on y apprend quelque chose de précieux. On sait pas trop, on s'y perd vite dans cette oeuvre bien barge où l'auteur affirme sa propre schizophrénie. SIVA, ça parle de la vie, de la mort, de la maladie, du deuil, de religion, d'amitié, d'animaux et puis sûrement de plein d'autres choses aussi. Y a plein de question mais pas tellement de réponses et c'est normal après tout : on a beau être constamment en quête de sens, on y comprend rien à tout ça. Voilà peut-être le (non) message de cette oeuvre déroutante. Ou pas. On sait pas.