Alors là, dans le style inédit ou carrément bizarre, ce thriller japonais a le don de susciter la curiosité des lecteurs. Je pense qu’il n’est pas abusé de parler carrément d’OVNI littéraire. Si vous suivez mes péripéties livresques au travers de mon blog ou de mes réseaux sociaux, vous devez savoir que je suis friande et très demandeuse de ce genre d’aventure. Pourtant, cette fois-ci, je dois bien avouer que j’en suis sortie un peu dubitative. Peut-être parce que trop d’étrange tue l’étrange !
Savoir écrire un résumé qui relaterait vraiment l’histoire est déjà quasi-mission impossible : beaucoup de protagonistes, de nombreux dessins sans rapport entre eux en apparence. Ensuite, on ne comprend pas tout de suite les liens entre les différentes « affaires ». En fait, ce livre s’apprécie comme un jeu et plus précisément, un puzzle. Mais pas un de 500 pièces ; là, on est devant celui de compet’ à 10.000 pièces.
Le souci, c’est de ne pas s’y perdre (car parfois, c’est aussi un peu « fouillis ») et de bien garder à l’esprit tous les éléments. Tête de linotte (comme moi donc)? Alors passez votre chemin car vous risquez d’en perdre votre latin (ou votre japonais devrais-je écrire).
Un ami et auteur vivant au pays du soleil levant (bisous Cyril Carrère) m’a d’ailleurs informé qu’Uketsu est très spécial ; c’est un peu le « Inoxtag » du Japon, phénomène Internet (youtubeur) d’abord avant d’être écrivain…
Car c’est vrai que le style d’écriture est déroutant. Pourtant, j’avais déjà lu des auteurs japonais et j’avais apprécié.
Ici, c’est très froid, très brut.
Tout cela pour dire que vous devez mettre tous vos à priori de côté et être prêt à vous retourner le cerveau. Là, vous serez parés pour une immersion dans un univers complètement atypique.