Après Casablanca, avec La vérité sort de la bouche du cheval, voici New York, pour Sweet Chaos. De belles promesses avec le premier roman de Meryem Aloui que ne concrétise pas le second, qui entend prend le pouls de la "Grosse pomme", à travers les habitants d'un immeuble de Brooklyn. Las, leur existence au jour le jour suscite d'emblée un ennui poli, d'une part parce qu'ils sont trop nombreux (une vingtaine) et qu'il faut vite renoncer à identifier les uns et les autres, et d'autre part parce qu'écrire sur la banalité du quotidien fait courir le risque de la platitude. La romancière, sans doute consciente du fait, a donc ajouté une intrigue, comme un zoom sur deux des occupants de l'immeuble, Riley et Graham, un couple amoureux et bien sur tous rapports, qui a la riche idée de tenter le libertinage. Allons bon, nous voici entraînés dans un récit à l'érotisme léger, dont il est aisé de comprendre que l'enjeu est de savoir si ledit couple survivra à ses jeux dangereux. On s'en fiche un peu car rien ne nous attache à leur sort, la faute à l'autrice qui les rend plus capricieux et égocentriques que sympathiques. Du collectif à l'individuel, du plan large au gros plan, ce huis-clos new-yorkais n'a rien de "sweet" et le chaos annoncé a plus des allures de K.O pour le lecteur qui a plusieurs fois envie de jeter l'éponge avant la fin.

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le 2 mai 2023

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