un conte tendre et cruel en hommage à sa mère

Parmi la cohorte d’écrivains qui évoquent leurs parents en cette rentrée littéraire, il y a Amélie Nothomb. Rien de plus logique, pourrait-on dire, puisque l’autrice de Hygiène de l’assassin avait déjà publié il y a quelques années Premier sang, un livre en hommage à son père.

Cette fois, elle choisit la forme du conte pour évoquer Adrienne, personnage central de Tant mieux, qui représente sa mère. Une gamine qui a plutôt mal démarré dans la vie, en subissant la méchanceté et les sévices de sa grand-mère maternelle, à qui sa mère l’avait confiée durant un été. Elle en gardera quelques séquelles, comme cette fâcheuse tendance à zigouiller tous les chats croisant sa route.

À travers le portrait de cette mère, Amélie Nothomb raconte aussi la vie de ses grands-parents, les rapports compliqués qui les unissaient et la manière dont Adrienne et sa sœur Jacqueline ont vécu la dualité de ce couple étrange, dans la Belgique des années 40.

Avec l’humour, la distance et la malice qui la caractérisent, Amélie Nothomb tisse un roman presque à hauteur d’enfant, où transparaissent en permanence une forme de naïveté, de candeur et d’innocence.

Un roman voulu comme un hommage et une déclaration d’amour éternelle à cette mère, incarnée à travers la prose de l’autrice, dans un récit à la première personne qui permet de ressentir au plus près ce qu’a été l’existence de sa mère, disparue en 2024 à l’âge de 86 ans.

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