SensCritique a changé. On vous dit tout ici.

Mychkine, horticulteur indien, se rappelle son enfance. Sa mère a quitté son père quand il avait 9 ans. Le père est un homme sérieux, préoccupé de politique, de la libération des indiens du joug britannique. Sa mère est une artiste, tournée vers la peinture, la danse, la beauté. Elle étouffe dans cette vie et quitte sa famille pour se réaliser en tant que peintre, à Bali. Mais la 2de guerre mondiale arrive et va tout bouleverser. Elle est partie avec un allemand (qui a réellement existé), peintre et musicien appelé Walter Pies qui vit à Bali depuis les années 20, ayant fui l’Allemagne. Il est homosexuel, antinazi et s’est fait aimer à Bali où il mène une vie libre et généreuse. Il est harcelé par le gouvt hollandais et lorsque les japonais prennent l’île, il est fait prisonnier. Il meurt sur un bateau prison qui est bombardé. La mère de Mychkine reste à l’attendre, mais elle est atteinte de maladie et malnutrition pendant la guerre, elle espère rejoindre l’Inde et revoir son fils, mais elle meurt en chemin. Il ne connaîtra la vérité qu’à sa retraite. Il a toujours considéré que sa mère était partie pour un autre homme, ce qui est faux. Elle correspondait avec une amie, qui pendant la guerre est partie se marier et vivre au Canada ; à sa mort, elle lègue les lettres de son amie de Bali à Mychkine, pour qu’il la comprenne enfin. A la fin du livre, il décide de partir à Bali sur les traces de sa mère, en suivant ses pas, et d’aller voir ses peintures là-bas. Lui s’est tourné vers la nature, les plantes, et son père le méprisait pour ça, trouvant que ça n’avait pas d’intérêt par rapport à toutes les causes sociales du début de l’indépendance. Mais Mychkine a trouvé sa voie en plantant des arbres et créant des jardins. Il a tjs souffert du départ de sa mère, de son sentiment d’abandon. Ce qui est beau dans ce livre et à retenir : les questions politiques et sociales sont certes importantes mais ne remplissent pas une vie, et ne comprennent pas la complexité du monde. L’art, la beauté, la nature, apportent des réponses et surtout comblent le besoin de beauté et les frustrations. Un point de vue important. C’est très émouvant les passages sur le travail de Mychkine, ce qu’il a fait et construit, comment peu de gens s’en soucient et le considèrent comme un inutile ou un doux rêveur, alors qu’il a planté plein d’arbres dans la ville, le long des avenues, et créé des jardins et des parcs. Il y a de belles descriptions avec le nom des plantes, les parfums des fleurs, leurs beautés.

Nounours30
9
Écrit par

Créée

le 29 oct. 2024

Critique lue 3 fois

Nounours30

Écrit par

Critique lue 3 fois

D'autres avis sur Toutes ces vies jamais vêcues

Toutes ces vies jamais vêcues

Toutes ces vies jamais vêcues

le 29 oct. 2024

La complexité du monde

Mychkine, horticulteur indien, se rappelle son enfance. Sa mère a quitté son père quand il avait 9 ans. Le père est un homme sérieux, préoccupé de politique, de la libération des indiens du joug...

Du même critique

Et Nietzsche a pleuré

Et Nietzsche a pleuré

le 14 avr. 2025

L'auteur qui rend la psy passionnante et amusante

Irvin Yalom est pour moi un crac, son idée de mêler psycho et philo est géniale (sauf pour Spinoza) et ses romans sont du genre qui posent mille questions, tout en étant très distrayants. Je ne...

La Maison Golden

La Maison Golden

le 29 sept. 2025

Pourquoi c'est fumeux, vaseux et tellement rasoir

Une histoire abracadabrante et sans intérêt, un crime affreux qu’on vous annonce pendant plus de 200 pages et qui n’arrive jamais, mais de toutes façons, on s’est endormi entre-temps car le livre n’a...

Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?

Comment parler des livres que l'on n'a pas lus ?

le 14 juil. 2025

Livre de crâneur mais une mine de renseignements

Super intéressant même si on n’est pas du tout d’accord. Tout d’abord, l’auteur ne s’adresse pas à tout le monde (=nous), mais à un lectorat spécifique trié sur le volet : « pour un vrai lecteur,...