"Qu'est-ce donc que la Noël pour vous ? Si ce n'est l'époque de l'année où il faut régler ses factures alors qu'on n'a pas d'argent ? L'époque où on se retrouve plus vieux d'une année et pas plus riche d'une heure ? Si je pouvais en faire à ma guise, chaque imbécile qui court les rues un Joyeux Noël à la bouche serait mis à bouillir avec son propre pudding et enterré, une branche de houx plantée dans le cœur. Alors laissez-moi ne pas le célébrer et grand bien vous fasse-t-il ! Pour le bien qu'il vous a fait jusqu'à présent." Comme chaque année, l'infâme Ebenezer Scrooge s'apprête à ne pas fêter Noël, dans son grand logement vide, sombre et froid (" L'obscurité ne coûte pas cher, c'est pourquoi Scrooge l'aimait").Il a congédié pour le réveillon à contrecœur son commis qu'il maltraite et sous-paye, et cela fait 7 années que son associé Jacob Marley est mort. Après une vie de pingreries ce dernier est condamné à errer comme une âme en peine parmi les vivants. Il revient tourmenter son ancien associé en cette nuit de Noël dans les ruelles de Londres pour lui éviter un destin aussi funeste. Scrooge reçoit donc la visite de 3 esprits de Noël représentant le passé, le présent et l'avenir. La fête de Noël est l'occasion pour le conteur idéaliste qu'est Dickens de réaffirmer l'importance des valeurs chrétiennes de charité, de compassion et d'amour.
Le 1er esprit va faire voyager Scrooge au temps de son enfance et lui faire renouer avec son enfant intérieur (amour de soi), le 2e l'amènera à avoir de la compassion pour la modeste mais heureuse famille de son commis dont le 1er enfant se meurt (compassion), et le 3e le mènera à ses propres funérailles auxquelles personne n'est venu assister (partage)...
Comme toujours chez Dickens les descriptions sont truculentes et pleines d'esprit(s) et on se laisse emporter par la magie de Noël, qui change les êtres vils en tontons gâteau...