Un titre à la fois ironique et d’une honnêteté rafraîchissante.Je l'ai préféré à son premier best-seller 
Derrière ce titre volontairement modeste se cache un livre étonnamment juste, qui m’a à la fois fait rire et réfléchir.
En tant que psychologue, je riais souvent, parfois jaune, mais toujours avec bienveillance : parce qu’à travers l’humour, l’autrice met des mots d’une grande lucidité sur ce que beaucoup ressentent aujourd’hui,  cette fatigue de devoir constamment “aller bien”, “s’améliorer”, “se réaliser”.
Ce que j’ai aimé, c’est qu’elle ne tombe jamais dans le cynisme.
Elle déconstruit les illusions du développement personnel, ces injonctions à devenir une version “optimisée” de soi, mais sans mépriser celles et ceux qui y croient.
Elle ramène simplement à des évidences qu’on oublie : le droit d’être moyen, vulnérable, d’avoir des jours sans,  et sans que cela remette en cause notre valeur.
Et paradoxalement, c’est en acceptant ce “bof” qu’on se sent mieux.
Elle ne cherche pas à démolir le désir d’évolution, mais à le réconcilier avec la réalité humaine.
C’est ça, je crois, le vrai soulagement : on se sent compris, pas jugé.
On peut respirer, se détendre, redevenir un être humain complet ; pas un “projet de soi” en perpétuelle réparation.
C’est un livre d’humour et de lucidité, mais aussi d’une grande tendresse envers la complexité de l’esprit humain.
Et à une époque où tout le monde veut “travailler sur soi”, ça fait du bien de lire quelqu’un qui nous rappelle qu’on a aussi le droit… de simplement être soi.