Dites bonjour à la loi de Murphy... en pire !

A l'Institut St Mary, l’Histoire ne se cache plus derrière les livres, mais est observée par les historiens qui "enquêtent sur les évènements historiques majeurs dans leur contexte original", tout en essayant de ne pas modifier le passé.
Madeleine Maxwell, dite "Max", revient au cours de ce livre sur les personnes et les évènements marquants de sa vie au sein de l'Institut et apprend par la pratique que rien ne se passe toujours comme prévu puisque l'Histoire, finalement imprévisible, est maîtresse d'elle-même.

Dans ce premier tome de Les Chroniques de St Mary, le lecteur entre directement dans le feu de l'action puisque le roman commence par l'entretien d'embauche de Maxwell à l'institut. Le thème principal ne se fait pas attendre. Dès le départ, les chapitres offrent une lecture active et rythmée, enchaînant moments calmes et rebondissements, mystères et révélations qui apportent la parfaite touche de piquant et de suspens dans le récit.. L'ennui n'existe pas avec Jodi Taylor.

La présentation des personnages, qui se veut superficielle de prime abord, sera détaillée au fur et à mesure pour les plus importants mais surtout pour ceux envers lesquels Maxwell ressent de l'affection. En effet, la narration à la première personne de Max permet de voir l'histoire à travers ses yeux mais également à travers ses sentiments, ce qui engendrera un attachement rapide envers les protagonistes.
De plus, s'attarder uniquement sur les personnages importants et ceci dans des contextes qui permettent de ne pas couper l'histoire, permet d'aller à l’essentiel.

Les expéditions dans le passé sont bien traitées. Les descriptions faites par la narratrice de ses aventures plongent le lecteur dans un voyage agréable et lui fait vivre, en même temps que les employés de St Mary, des faits majeurs du passé. L’hostilité de celui-ci est également traitée, engageant l’historien et sa vie dans une quête à travers le temps où chaque geste compte.
En somme, Jodi Taylor nous fait rêver en nous présentant une façon ludique et captivante d’aborder l'Histoire.

Ce premier tome époustouflant rappelle "Le voyageur imprudent" de René Barjavel. Je ne m'attendais pas à ce qu'un autre livre abordant le même thème puisse autant me plaire. Toutefois, un chapitre pour me convaincre et une journée m'a suffit pour dévorer ce livre.

Parce que rien n'est parfait, je conclurai que je préfère le titre anglais "Just one damned thing after another" qui ressemble plus au déroulement du livre. Mais le titre n'enlève rien au plaisir de la lecture, bien heureusement !

J'irai lire le prochain tome avec avidité, grâce à la lecture du premier et surtout au cliffhanger de fin maîtrisé à la perfection.